Smartphones et réseaux sociaux : Lesquels ? Quels usages ? Des critiques ?

Juliette, Loriane, Noémie, Rosalie

Rapport We are social

https://wearesocial.com/fr/blog/2023/01/digital-report-levolution-du-numerique-en-2023/

2023 = plus gros changement des comportements numériques depuis des années.

Grands points observés :

  • un grand changement du nombre d’utilisateurs d’Internet dans le monde ;
  • un déclin surprenant de divers aspects de l’activité en ligne ;
  • des informations détaillées sur l’évolution des préférences d’usages des plateformes de médias sociaux ;
  • l’évolution de l’utilisation d’appareils pour accéder aux contenus et services numériques ;
  • des transformations inattendues dans les comportements de recherche en ligne dans le monde ;
  • la croissance étonnante de la publicité numérique.

Statistiques générales de 2023 :

  • 5,44 milliards de personnes utilisent un téléphone mobile (= 68 % de la population mondiale totale).
    • + 3% depuis 2022 (168 millions de nouveaux utilisateurs).
  • 5,16 milliards d’utilisateurs d’Internet (= 64,4 % de la population mondiale).
    • + 1,9% depuis 2022.
  • 4,76 milliards d’utilisateurs de médias sociaux (60 % de la population mondiale).
    • + 3% depuis 2022 (=137 millions de nouveaux utilisateurs).
  • Temps passé sur Internet par jour : en moyenne 6h37 (= -5% par rapport à 2022).
    • Explication : post-Covid.
    • « Il n’y a qu’un nombre limité d’heures dans une journée, et les gens veulent savoir que leur temps en ligne n’est pas gaspillé. »
  • 92,3% accèdent à Internet depuis un équipement mobile.
  • 94,6% des utilisateurs ont utilisé un réseau social lors du dernier mois.
  • Pub sur Internet :
    • + 27,7 % depuis 2019, passant de 57,4 % à 73,3 % en 2022.
    • Réseaux sociaux = plus grands bénéficiaires de ces changements.
    • Leur part est passée d’environ un quart du total en 2019, à plus d’un tiers en 2022.
    • Les dépenses mondiales sur les réseaux sociaux ont plus que doublé depuis le début du Covid = 226 milliards de dollars en 2022.

Statistiques RS :

    • Le nombre total d’utilisateurs dans le monde + 30 % depuis le début de la pandémie (= +1 milliard de nouveaux utilisateurs en 3 ans).
      • Le covid a accéléré leur adoption.
    • L’utilisateur en âge de travailler passe plus de 2,5h par jour sur les RS.
  • Cette augmentation s’est produite malgré la baisse du temps global passé sur Internet.
    • 4 mn sur 10 passées en ligne sont passées sur les RS.
  • Facebook encore en tête de RS utilisé le + par mois.
    • 2,958 milliards d’utilisateurs actifs mensuels (= 37% de la pop mondiale).
    • Suivi par YouTube (2,5 milliards), WhatsApp et Instagram (2 milliards les 2).
  • Temps d’utilisation par mois :
    • TikTok = 23,5h.
    • YouTube = 23,1h.
    • Facebook = 19,7h

 

Pourquoi les médias sociaux ne changent-ils pas le monde ? par Hubert Guillaud, 2016

https://www.internetactu.net/2016/03/31/pourquoi-les-medias-sociaux-ne-changent-ils-pas-le-monde/

Cet article se base sur des recherches autour des médias sociaux et des mobilisations sociales (Beyond Viral, The proliferation of social media usage has not resulted in significant social change. Avril 2016. Manuel Cebrian, Iyad Rahwan, and Alex “Sandy” Pentland). 

Il y a de gros potentiels dans les médias sociaux : dans les dernières grandes révoltes dans le monde, les RS ont joué un rôle majeur pour une mobilisation massive grâce au partage quasi immédiat des informations. Mais si les sujets sont mis sur la table, il n’y a pas de transformations durables et majeures par la suite. En gros : les médias sociaux == propagation des idées ; =/= changements de comportement

Pourquoi ? Les médias sociaux “sont conçus pour maximiser l’information, la propagation et la viralité, au détriment de la construction de l’engagement et du consensus”, qui est accentué par leur mise en concurrence. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de médias sociaux commerciaux.

Donc ce qu’il manque aujourd’hui : ce sont des incitations assez fortes. L’article revient sur  les formes d’incitations possibles : celle financière revient comme la plus efficace. 

Ce qui ressort dans l’article, c’est aussi le besoin de repenser les recherches autour des médias sociaux : ne pas s’y intéresser seulement par le biais de l’information, mais aussi par le biais des actes, des formes de coopérations, etc. 

Les jeunes et leurs usages du numérique. José Billon, 2024 

https://www.blogdumoderateur.com/etude-jeunes-usages-numerique-reseaux-sociaux-videos-ia/ 

Une recherche publiée par Qustodio, sur l’usage des réseaux sociaux, du streaming vidéo, et de l’IA, en 2023 (étudie du 1er janvier au 31 décembre 2023). Ils ont interrogé 400 000 familles, avec des enfants de 4 à 18 ans, dans le monde. 

TikTok est en tête des RS les plus utilisés, avec aussi le plus fort temps d’utilisation par jour (plus de 2h en moyenne). Depuis trois ans, le temps d’utilisation augmente de manière constante (70 min environ en 2021). 

L’IA est aussi utilisée par près de 20% de jeunes – mais seuls 6% l’utilisent activement. L’étude relève les bienfaits possibles, notamment en termes d’éducation, tout en rappelant une vigilance à avoir dans les usages de l’IA. 

TikTok : Après quatre mois d’enquête, le Sénat fustige le manque de transparence de l’application

https://www.20minutes.fr/high-tech/by-the-web/4044564-20230707-tiktok-apres-quatre-mois-enquete-senat-fustige-manque-transparence-application

  • Enquête du Sénat “La tactique TikTok : opacité, addiction et ombres chinoises” 
    • Soft power chinois
      • Le rapport parle de “stratégie de guerre cognitive” 
    • Quatre mois d’enquêtes
    • Avec auditions de hauts responsables TikTok 
  • Manque de transparence 
    • Vs. Alors que l’usage du terme est récurrent dans leur strat de com
  • Opacité à plusieurs échelles:
    • Collecte massive de données
    • Journalistes US espionnés 
    • Algorithme opaque qui collecterait même des données psychologiques
    • On ne sait pas où sont échangés et circulent ces données 
    • Risque d’addiction
    • Pas de contrôle des limites d’âge
    • Ambitions commerciales opaques
    • Entreprise-mère immatriculée aux Caïmans 
  • La représentante de Tik Tok France auditionnés par le Sénat nient tout lien avec la Chine – quand bien même elle est VP de l’application chinoise Toutiao (filiale du Tik Tok chinois, Douyin) – dans la foulée elle a été remplacée par un dirigeant 
  • Menace du Sénat de fermer TikTok au 1er janvier 2024 s’il n’y a pas d’amélioration

Les réseaux sociaux ne sont que le reflet de notre société. Dominique Cardon

  • La communication sur les réseaux sociaux est continue et s’intègre dans la vie sociale quotidienne -> Cercle sur les RS reste finalement le même que dans la vraie vie. 
  • Les relations sur les réseaux sociaux se limitent souvent à des personnes similaires à nous (en termes de travail, âge, territoire, sport, etc).
  • Les individus avec beaucoup de “capital culturel” ont souvent une diversité de réseaux sociaux et donc d’informations Les personnes avec un niveau de diplôme moindre ont tendance à davantage interagir avec des personnes similaires, ce qui peut créer une bulle/enfermement (idées politiques…) même si toujours quelques variations et diversité dans cette bulle.
  • L’exposition sélective sur les réseaux sociaux conforte nos préférences et peut empêcher une certaine curiosité/l’accès à des contenus plus variés

-> RS = reflet de notre société -> on se conforte toujours dans nos idées comme avant qqun qui aurait lu l’Humanité n’aurait pas lu le Figaro

D’autres ressources : 

Sur le métavers (historique) :
https://leclaireur.fnac.com/article/204760-les-metavers-daujourdhui-font-ils-les-memes-erreurs-que-ceux-des-annees-2000/

La 5G : vers des entreprises / plateformes ? 4G vs. 5G

Hoang Nhi Vu, Rosalie Gillet

 

La 5G – une révolution depuis la 4G

La 5G (cinquième génération) est une norme de réseau de téléphonie mobile. Elle succède à la quatrième génération, appelée 4G : elle n’est pas une simple amélioration des réseaux 4G mais opère une véritable révolution, en offrant des améliorations significatives en termes de vitesse, de latence, de capacité et de bande passante. Ainsi, la 5G évite le risque de saturation des réseaux lié à l’augmentation des usages numériques (smartphones, tablettes, objets connectés) et permet de prendre en charge de nouvelles applications et d’améliorer l’efficacité des réseaux mobiles.

Si son déploiement fait l’objet de contestations concernant en particulier l’effet sanitaire des ondes électromagnétiques et l’impact environnemental de cette technologie, elle offre de nouvelles perspectives aux entreprises.

 

La 5G – le futur des entreprises

La 5G est porteuse d’innovations de rupture pour de nombreux secteurs clés de l’économie, notamment pour l’industrie 4.0 (la maintenance préventive, la fabrication de haute précision, le suivi logistique d’un très grand nombre d’articles, la multiplication des capteurs), la santé (opérations à distance en temps réel), l’automobile (communications ultra-fiables à très faible latence pour les véhicules connectés et autonomes) ou les médias (réalité virtuelle en 3D à 360°).

 

La notion de “plateformisation” des entreprises à l’ère de 5G

La « plateformisation » est un nouveau modèle économique propre au capitalisme de données, « un intermédiaire entre différents usagers qui vise via des outils ou une infrastructure dédiée à produire des données à exploiter ». Selon le rapport de l’ANRT  « la 5G constitue, pour les entreprises industrielles, une voie d’accès privilégiée à la plateformisation numérique ». 

Cette nouvelle génération de réseau est perçue comme l’architecture technique qui permettra la transformation des entreprises en plateformes, et dont le modèle économique résidera dans la captation et l’interconnexion de données sur des chaînes de valeurs entre les organisations, au premier rang desquels, « la santé (télémédecine, téléchirurgie, surveillance à distance), la ville intelligente (territoires connectés, sécurité publique, maîtrise énergétique), l’industrie (automatisation, robotique, pilotage à distance) et les transports (autonomisation, liaisons entre véhicules) »

 

Les réseaux autonomes

Cela repose aussi sur l’apparition des réseaux autonomes. Le terme « réseau autonome » (SA, pour « Standalone » en anglais) fait référence à une architecture de réseau dans le contexte des réseaux mobiles, notamment la 5G. Il s’agit d’une évolution par rapport au réseau non autonome (NSA, pour « Non-Standalone ») qui a été utilisé jusque dans les premiers déploiements de la 5G. Grâce au réseau autonome (qui permet aussi les améliorations notées dans le premier paragraphe), la 5G fonctionne de manière indépendante et n’est pas tributaire des infrastructures de la 4G ; et apporte aussi, par exemple, la mise en œuvre de nouvelles fonctionnalités telles que le découpage de réseau (network slicing) qui permet d’allouer des ressources de manière dynamique pour répondre à des besoins spécifiques.

En 5G, l’ANRT souligne la virtualisation des fonctions réseau, offrant aux entreprises un « réseau sans fil privatif » à haut débit. Bien qu’agissant comme leur propre opérateur dans une zone spécifique, elles ne sont pas considérées comme des opérateurs de télécommunications selon l’ARCEP. En isolant les données du réseau public, la protection et la confidentialité des données liées à la production sont théoriquement complètes. Ainsi, la valeur des données échappe entièrement à l’opérateur de télécommunications, revenant plutôt à l’industriel qui gère son réseau, ainsi qu’à ses éventuels prestataires spécialisés dans les données et les communications électroniques.

 

Focus sur les différences entre 4G et 5G : 

Vitesse :

  • 4G : Les réseaux 4G offrent des vitesses de téléchargement allant jusqu’à plusieurs dizaines de mégabits par seconde (Mbps).
  • 5G : La 5G promet des vitesses beaucoup plus rapides, allant de centaines de Mbps à plusieurs gigabits par seconde (Gbps).

Latence :

  • 4G : La latence, le temps nécessaire pour envoyer des données d’un point à un autre, est généralement d’environ 30 à 50 millisecondes.
  • 5G : La 5G vise une latence extrêmement basse, souvent inférieure à 10 millisecondes, voire inférieure à 1 milliseconde dans certains cas.

Capacité :

  • 4G : Les réseaux 4G ont une capacité limitée pour gérer simultanément un grand nombre d’appareils connectés.
  • 5G : La 5G est conçue pour prendre en charge un nombre massif d’appareils connectés par unité de surface, améliorant ainsi la capacité du réseau.

Bande passante :

  • 4G : Les réseaux 4G utilisent principalement des fréquences inférieures à 6 GHz.
  • 5G : La 5G utilise un spectre plus large, y compris des fréquences inférieures (sous-6 GHz) et des fréquences millimétriques (au-dessus de 24 GHz), offrant une bande passante plus importante.

Technologies sous-jacentes :

  • 4G : LTE (Long Term Evolution) est la technologie dominante utilisée pour la 4G.
  • 5G : La 5G utilise différentes technologies, notamment le réseau non autonome (NSA) dans les premières implémentations et le réseau autonome (SA) dans les déploiements ultérieurs, ainsi que des fonctionnalités telles que la découpe de réseau (network slicing) et le MIMO massif (massive multiple-input multiple-output).

Applications et cas d’utilisation :

  • 4G : Les réseaux 4G sont adaptés à une large gamme d’applications, y compris la navigation sur Internet, la diffusion en continu de vidéos et les appels vidéo.
  • 5G : La 5G est conçue pour prendre en charge de nouveaux cas d’utilisation, tels que l’Internet des objets (IoT), la réalité augmentée (AR), la réalité virtuelle (VR), les véhicules autonomes, les communications critiques et les applications industrielles.

Sources

5G – Wikipédia 

STRATÉGIE D’ACCÉLÉRATION 5G ET RÉSEAUX DU FUTUR – entreprises.gouv.fr

La 5G dans les chaînes de valeur des données – Un défi technologique et industriel devant nous – La rem

 

Qu’est-ce que l’internet des objets (IoT) ?

Siwen Lu, Amandine Dupont, Rosalie Gillet

 

Internet des objets, ou Internet Of Things – IoT

Un écosystème IoT fait référence à un ensemble interconnecté de dispositifs physiques équipés de capteurs, de logiciels, de réseaux et de technologies qui leur permettent de collecter, de transmettre et d’échanger des données. Ils fonctionnent avec une certaine autonomie sur le réseau, sans intervention humaine nécessaire. Ces appareils peuvent être des objets du quotidien tels que des capteurs environnementaux, des appareils domestiques intelligents, des dispositifs médicaux connectés, des véhicules équipés de capteurs, etc.

L’objectif principal d’un écosystème IoT est de créer des solutions intelligentes et connectées pour améliorer l’efficacité, la commodité, la sécurité ou encore pour faciliter la prise de décision dans divers domaines (l’industrie, la santé, les villes intelligentes, l’agriculture, etc.)

L’IoT se pense surtout par segment d’activité. On le retrouve principalement dans les secteurs de la ‘smart home’, de l’industrie manufacturière et dans les utilities. En particulier, “les compteurs communicants sont considérés comme l’objet connecté le plus déployé, puisque près de 60 millions d’appareils sont installés en France depuis 2021.” (voir le graphique du JdN sur les compteurs). En France, mis à part les compteurs, l’IoT est principalement utilisé dans la maintenance prédictive (75% des entreprises françaises de la tech l’utilisent en février 2021). 

Il ne faut pas confondre IoT et objets connectés. Les objets connectés désignent des dispositifs ou objets physiques spécifiques qui sont reliés à Internet, leur permettant d’envoyer et de recevoir des données. Ces objets peuvent varier en complexité, allant d’une simple ampoule intelligente contrôlable via smartphone à un moteur d’avion transmettant des données de performance en temps réel. D’autre part, l’Internet des Objets, ou IoT, est un concept plus englobant. Il ne se limite pas aux objets connectés individuels, mais inclut également le réseau et les systèmes qui facilitent la collecte, l’échange et l’analyse de données par ces objets. L’IoT englobe l’ensemble de l’écosystème qui permet à ces dispositifs de fonctionner de manière intelligente et interactive, incluant le logiciel, le matériel et les connexions réseau nécessaires. Ainsi, tandis que les objets connectés sont des éléments individuels qui se connectent à Internet, l’IoT fait référence à un système plus large et à une infrastructure permettant l’interconnexion et la collaboration de ces objets, créant souvent des systèmes plus complexes et intelligents.

 

3 Exemples d’IoT dans la Fabrication.

Maintenance prédictive et opérations sur le terrain — Grâce à l’IoT, les machines et équipements industriels peuvent analyser les conditions de fonctionnement. Cela permet de surveiller la production et la maintenance des équipements en temps quasi réel sans dépendre de l’intervention humaine.

Mouvement de la chaîne d’approvisionnement des biens — L’IoT offre une meilleure transparence sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. En intégrant des capteurs aux biens ou en attachant des dispositifs de suivi/monitoring aux conteneurs de transport, les entreprises obtiennent plus de contrôle et de visibilité sur la chaîne d’approvisionnement de bout en bout, depuis l’usine de fabrication jusqu’au dépôt, en passant par les camions de livraison et jusqu’au client final.

Gestion des actifs industriels — Avec les dispositifs IoT, les fabricants peuvent suivre tous les actifs, des ressources dans le processus de production aux articles finis dans un entrepôt. La gestion des stocks ne nécessite plus de fermer une entreprise pour un comptage manuel, mais elle peut être effectuée régulièrement grâce à des rapports standards.

 

Articles et sources

Qu’est-ce que l’Internet des Objets ? – OVH Cloud
Exclusif : retrouvez l’édition 2023 de la galaxie IoT en France, Journal du Net, avril 2023
Marché de l’IoT en France : tous les chiffres, Journal du Net, juin 2023
3 Great Examples of IoT in Manufacturing, Zipit, mars 2022