par Rosalie Gillet | 18 Jan 2024 | Matériel
Hoang Nhi Vu, Rosalie Gillet
La 5G – une révolution depuis la 4G
La 5G (cinquième génération) est une norme de réseau de téléphonie mobile. Elle succède à la quatrième génération, appelée 4G : elle n’est pas une simple amélioration des réseaux 4G mais opère une véritable révolution, en offrant des améliorations significatives en termes de vitesse, de latence, de capacité et de bande passante. Ainsi, la 5G évite le risque de saturation des réseaux lié à l’augmentation des usages numériques (smartphones, tablettes, objets connectés) et permet de prendre en charge de nouvelles applications et d’améliorer l’efficacité des réseaux mobiles.
Si son déploiement fait l’objet de contestations concernant en particulier l’effet sanitaire des ondes électromagnétiques et l’impact environnemental de cette technologie, elle offre de nouvelles perspectives aux entreprises.
La 5G – le futur des entreprises
La 5G est porteuse d’innovations de rupture pour de nombreux secteurs clés de l’économie, notamment pour l’industrie 4.0 (la maintenance préventive, la fabrication de haute précision, le suivi logistique d’un très grand nombre d’articles, la multiplication des capteurs), la santé (opérations à distance en temps réel), l’automobile (communications ultra-fiables à très faible latence pour les véhicules connectés et autonomes) ou les médias (réalité virtuelle en 3D à 360°).
La notion de “plateformisation” des entreprises à l’ère de 5G
La « plateformisation » est un nouveau modèle économique propre au capitalisme de données, « un intermédiaire entre différents usagers qui vise via des outils ou une infrastructure dédiée à produire des données à exploiter ». Selon le rapport de l’ANRT « la 5G constitue, pour les entreprises industrielles, une voie d’accès privilégiée à la plateformisation numérique ».
Cette nouvelle génération de réseau est perçue comme l’architecture technique qui permettra la transformation des entreprises en plateformes, et dont le modèle économique résidera dans la captation et l’interconnexion de données sur des chaînes de valeurs entre les organisations, au premier rang desquels, « la santé (télémédecine, téléchirurgie, surveillance à distance), la ville intelligente (territoires connectés, sécurité publique, maîtrise énergétique), l’industrie (automatisation, robotique, pilotage à distance) et les transports (autonomisation, liaisons entre véhicules) »
Les réseaux autonomes
Cela repose aussi sur l’apparition des réseaux autonomes. Le terme « réseau autonome » (SA, pour « Standalone » en anglais) fait référence à une architecture de réseau dans le contexte des réseaux mobiles, notamment la 5G. Il s’agit d’une évolution par rapport au réseau non autonome (NSA, pour « Non-Standalone ») qui a été utilisé jusque dans les premiers déploiements de la 5G. Grâce au réseau autonome (qui permet aussi les améliorations notées dans le premier paragraphe), la 5G fonctionne de manière indépendante et n’est pas tributaire des infrastructures de la 4G ; et apporte aussi, par exemple, la mise en œuvre de nouvelles fonctionnalités telles que le découpage de réseau (network slicing) qui permet d’allouer des ressources de manière dynamique pour répondre à des besoins spécifiques.
En 5G, l’ANRT souligne la virtualisation des fonctions réseau, offrant aux entreprises un « réseau sans fil privatif » à haut débit. Bien qu’agissant comme leur propre opérateur dans une zone spécifique, elles ne sont pas considérées comme des opérateurs de télécommunications selon l’ARCEP. En isolant les données du réseau public, la protection et la confidentialité des données liées à la production sont théoriquement complètes. Ainsi, la valeur des données échappe entièrement à l’opérateur de télécommunications, revenant plutôt à l’industriel qui gère son réseau, ainsi qu’à ses éventuels prestataires spécialisés dans les données et les communications électroniques.
Focus sur les différences entre 4G et 5G :
Vitesse :
- 4G : Les réseaux 4G offrent des vitesses de téléchargement allant jusqu’à plusieurs dizaines de mégabits par seconde (Mbps).
- 5G : La 5G promet des vitesses beaucoup plus rapides, allant de centaines de Mbps à plusieurs gigabits par seconde (Gbps).
Latence :
- 4G : La latence, le temps nécessaire pour envoyer des données d’un point à un autre, est généralement d’environ 30 à 50 millisecondes.
- 5G : La 5G vise une latence extrêmement basse, souvent inférieure à 10 millisecondes, voire inférieure à 1 milliseconde dans certains cas.
Capacité :
- 4G : Les réseaux 4G ont une capacité limitée pour gérer simultanément un grand nombre d’appareils connectés.
- 5G : La 5G est conçue pour prendre en charge un nombre massif d’appareils connectés par unité de surface, améliorant ainsi la capacité du réseau.
Bande passante :
- 4G : Les réseaux 4G utilisent principalement des fréquences inférieures à 6 GHz.
- 5G : La 5G utilise un spectre plus large, y compris des fréquences inférieures (sous-6 GHz) et des fréquences millimétriques (au-dessus de 24 GHz), offrant une bande passante plus importante.
Technologies sous-jacentes :
- 4G : LTE (Long Term Evolution) est la technologie dominante utilisée pour la 4G.
- 5G : La 5G utilise différentes technologies, notamment le réseau non autonome (NSA) dans les premières implémentations et le réseau autonome (SA) dans les déploiements ultérieurs, ainsi que des fonctionnalités telles que la découpe de réseau (network slicing) et le MIMO massif (massive multiple-input multiple-output).
Applications et cas d’utilisation :
- 4G : Les réseaux 4G sont adaptés à une large gamme d’applications, y compris la navigation sur Internet, la diffusion en continu de vidéos et les appels vidéo.
- 5G : La 5G est conçue pour prendre en charge de nouveaux cas d’utilisation, tels que l’Internet des objets (IoT), la réalité augmentée (AR), la réalité virtuelle (VR), les véhicules autonomes, les communications critiques et les applications industrielles.
Sources
5G – Wikipédia
STRATÉGIE D’ACCÉLÉRATION 5G ET RÉSEAUX DU FUTUR – entreprises.gouv.fr
La 5G dans les chaînes de valeur des données – Un défi technologique et industriel devant nous – La rem
par adasu | 16 Jan 2024 | Matériel
Le LiFi : Et la lumière fut !
Qu’est-ce que le LiFi ? À quoi ça sert ? Des exemples d’usages
Qu’est-ce que le LiFi ?
La technologie LiFi ou “ Light fidelity” appartient à la famille des VLC (Visible Light Communication). Il s’agit d’un réseau optique sans fil qui utilise des LED pour transmettre des données à des appareils électroniques. En bref, ce procédé permet d’accéder à Internet grâce à la lumière LED. L’information est codée à travers la fluctuation d’un signal lumineux émis par une LED. Les informations communicantes sont très rapides et ne sont pas détectées par l’œil humain (la vitesse de transmission est de l’ordre du MHz).
Comment fonctionne le Lifi :
- Le modem ou routeur lifi envoie à l’émetteur un signal via un câble PoE.
- La LED reçoit ce signal et fluctue à une vitesse non perceptible par l’œil humain.
- Une clé Lifi décode le signal lumineux en signal électrique et le transmet à un ordinateur
- L’ordinateur décode le signal en une information compréhensible par l’homme
Quels sont les avantages du LiFi ?
Tout d’abord, la sécurité : car la lumière ne traverse pas les murs donc les informations qui transitent sur ce type de réseau sont a priori plus sécurisées que celles passant par ondes électromagnétiques, qui peuvent être captées à l’insu de l’émetteur (hackers). Le piratage à distance par les ondes n’est pas possible.
Ensuite, le LiFi est une technologie non-invasive qui ne diffuse pas d’onde électromagnétique. C’est un avantage pour les personnes sensibles aux ondes électromagnétiques car LiFi assure de rester en dessous des recommandations de l’OMS. Cette absence d’onde électromagnétique est compatible avec les besoins des hôpitaux.
Enfin, la rapidité permise grâce aux LEDs. En effet, la capacité de débit est particulièrement importante. Le système offre une connectivité rapide et stable, y compris lorsque de nombreux utilisateurs sont connectés simultanément
Quelles sont les faiblesses du LiFi ?
Son coût d’utilisation est un des obstacles non négligeables. Il nécessite d’être équipé de dispositifs LED et de câblage Ethernet. Une des problématiques les plus importantes du recours au Li-Fi repose sur la sédentarité de son usage. Le Li-Fi n’offre pas la même micromobilité que le Wi-Fi et impose donc une utilisation très localisée et restrictive.
Cas d’usages : qui déploie et pourquoi ?
Les champs d’application professionnels du Li-Fi sont pluriels. Grâce à la technologie, il est notamment possible d’offrir aux passagers d’un avion une connexion à Internet performante tout au long du vol, sans aucune perturbation de l’équipement de bord. A titre d’exemple, la société Oledcomm, pionnière en matière de Li-Fi, a annoncé l’intégration de sa technologie dans les avions d’Air France.
Le Li-Fi peut aussi permettre :
- La transmission de données sans fil dans des zones sensibles, comme les établissements médico-sociaux (EHPAD, hôpitaux, crèches…). En effet, la technologie Li-Fi a été testée dans la salle d’opération de neurochirurgie de l’hôpital de Prague ;
- La géolocalisation « indoor » (à l’intérieur en Français), comme celle d’un train dans une gare ;
- L’envoi d’informations contextualisées sur des produits dans les rayons, des espaces culturels… ;
- La transmission de données sous-marines ;
- L’accès sécurisé à certains bâtiments ou espaces (ouverture et fermeture de portes).
- Oldecomm a annoncé l’intégration de sa technologie Lifi dans les avions d’AirFrance. Offrir aux passagers une connexion à Internet tout au long du vol.
- 1er smartphone Lifi au CES de Las Vegas en janvier 2014. Entreprise fr Oledcomm rend possible l’intégration de la technologie Lifi dans les smartphones, tablettes et objets connectés. Prévoient de lancer sur le marchés les premiers smartphones avec Lifi.
LiFi vs WiFi :
Le LiFi se positionne plus en complément qu’en substitut du WiFi. En effet, il est couplé au WiFi ou au Bluetooth pour assurer “la voie remontante” (du terminal usager vers le réseau). De plus, pour équiper un grand espace d’une couverture internet, de nombreux points LiFi sont nécessaires alors qu’une seule borne WiFi peut convenir. Le coût d’équipement en LiFi peut donc rapidement s’élever contrairement au coût d’équipement WiFi pour lequel une borne “suffit. Finalement, le LiFi apparaît comme une alternative de choix face aux ondes radiofréquence.
par Medhy Danet | 16 Jan 2024 | Matériel
- Medhy Danet
- Caroline Hue
- Nasser Goonoo
Les casques de Réalité Virtuelle sont-ils le futur du Web comme le pense Mark ?
La vision de Mark Zuckerberg sur les casques de réalité virtuelle (VR) comme le futur du Web est un sujet de débat intéressant et d’actualité. Zuckerberg, à travers sa société Meta (anciennement Facebook), a investi massivement dans la technologie VR et la notion de métavers, un univers numérique immersif. Selon lui, ces technologies pourraient être la prochaine grande plateforme informatique, transformant la façon dont nous interagissons avec le monde numérique.
Les arguments en faveur de cette vision incluent :
- Expérience Immersive Avancée: La réalité virtuelle offre une expérience utilisateur profondément immersive, bien au-delà de ce que les écrans traditionnels peuvent offrir. Cette immersion peut transformer des expériences comme le jeu, le visionnage de films, l’éducation, et même les interactions sociales en ligne.
- Innovations dans l’Interaction et la Communication: La VR permet des interactions plus naturelles et intuitives dans l’environnement numérique, y compris la communication par le langage corporel et les gestes, offrant une dimension supplémentaire par rapport aux interactions sur les plateformes traditionnelles.
- Potentiel dans l’Éducation et la Formation: En VR, les environnements et scénarios complexes peuvent être simulés, ce qui est particulièrement utile pour la formation et l’éducation. Par exemple, les chirurgiens peuvent s’entraîner dans des simulations réalistes, et les étudiants peuvent vivre des expériences éducatives immersives.
- Nouvelles Opportunités Économiques et Commerciales: Le développement de la VR ouvre de nouvelles voies pour le commerce électronique, où les utilisateurs peuvent « essayer » des produits dans un environnement virtuel. Cela inclut également de nouvelles formes de publicité et de marketing.
- Développement de Communautés Virtuelles: Les casques VR peuvent permettre la création de communautés virtuelles où les gens peuvent interagir de manière plus engageante que sur les réseaux sociaux traditionnels, renforçant les liens sociaux malgré les distances physiques.
- Innovation Continue et Évolution Technologique: La technologie VR est encore en développement, avec des améliorations constantes en termes de matériel et de logiciel. Cette évolution continue laisse présager des avancées significatives qui pourraient rendre la VR encore plus attrayante et accessible.
- Avantages en Termes de Travail à Distance: Dans un monde où le travail à distance devient de plus en plus courant, la VR peut offrir des espaces de travail virtuels où les interactions et la collaboration sont plus proches de la réalité physique, améliorant ainsi l’efficacité et l’expérience du travail à distance.
Cependant, il y a aussi des arguments contre cette vision :
- Accessibilité et Coût: Les casques de VR et l’équipement nécessaire peuvent être coûteux, ce qui limite leur accessibilité pour de nombreux consommateurs. De plus, la nécessité d’avoir un ordinateur puissant ou un autre appareil compatible pour utiliser pleinement les casques VR ajoute au coût total.
- Confort et Santé: L’utilisation prolongée de casques VR peut causer de l’inconfort, comme la fatigue oculaire, des maux de tête, ou le mal des transports (motion sickness). Des préoccupations concernant les effets à long terme sur la vision et la santé mentale ont également été soulevées.
- Problèmes de Sécurité et de Confidentialité: La réalité virtuelle recueille une grande quantité de données personnelles très précises, comme les mouvements du corps et les réactions, ce qui soulève des inquiétudes concernant la confidentialité des données et la sécurité.
- Barrière Technologique: La technologie VR nécessite une certaine familiarité avec la technologie, ce qui peut être une barrière pour les utilisateurs moins technophiles. Cela peut limiter son adoption généralisée parmi toutes les tranches d’âge et les milieux sociaux.
- Isolation Sociale: Bien que la VR puisse connecter les gens dans des mondes virtuels, elle peut aussi conduire à l’isolement dans le monde réel, avec moins d’interactions face à face.
- Manque de Contenu de Qualité: Bien qu’il y ait des jeux et des expériences impressionnants en VR, le manque de contenu de qualité et varié peut limiter l’intérêt des utilisateurs à long terme.
- Défis Techniques et Limites: Les limitations actuelles de la technologie VR, comme la résolution d’écran inférieure, les problèmes de latence, et les limitations de suivi du mouvement, peuvent affecter négativement l’expérience utilisateur.
- Adoption par le Marché et le Public: Le succès de la VR en tant que principale interface Web dépend de son adoption par les consommateurs et les entreprises. À ce jour, bien que la VR ait fait des progrès, elle n’a pas encore atteint un niveau d’adoption massif.
Bibliographie :
- https://lejournal.cnrs.fr/realite-virtuelle
- https://www.cochrane.org/fr/CD010686/SYMPT_quels-sont-les-benefices-et-les-risques-lies-lutilisation-de-la-realite-virtuelle-dans-un-contexte
- https://www.nature.com/articles/s41377-021-00658-8
- https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frvir.2022.837616/full
- https://www.nature.com/articles/d41586-018-04997-2
par Medhy Danet | 16 Jan 2024 | Matériel
Medhy Danet, Caroline Hue
Remise en Contexte
Historique
- Débuts: Le premier câble sous-marin transatlantique fut posé en 1858, reliant les États-Unis et le Royaume-Uni.
- Évolution: Depuis, la technologie des câbles sous-marins a considérablement évolué, passant des télégrammes aux données à haut débit.
Technologie Actuelle
- Fibre Optique: La plupart des câbles modernes utilisent la fibre optique pour une transmission rapide et fiable.
- Réseau Global: Ils forment un réseau complexe, reliant continents et îles à travers le monde.
- Importance Cruciale des Câbles Sous-Marins: Ces câbles sont essentiels pour 99% de nos communications électroniques et opérations financières, principalement posés au fond des océans.
Propriété et Gestion
- Acteurs Multiples: Les câbles sont souvent possédés et gérés par des consortiums internationaux, incluant des entreprises de télécommunications et parfois des gouvernements.
- Propriété Privée et Neutralité de l’Internet: Les câbles sont majoritairement possédés par des entreprises privées de télécommunications, souvent en consortium. Les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) possèdent plus de 50% des câbles aujourd’hui, soulevant des questions sur la neutralité de l’internet.
Enjeux
Économiques
- Commerce et Communication: Ces câbles sont essentiels pour le commerce mondial et la communication, transportant une quantité énorme de données.
Sécurité
- Rôle des États et Réglementation: Bien que les États réglementent l’installation de ces câbles dans les eaux territoriales, il existe un manque de réglementation internationale adaptée à leur importance croissante.
- Coupures de Câbles: Guerre ou Accident?: Les coupures de câbles peuvent être soit accidentelles, soit intentionnelles à des fins stratégiques, affectant significativement la connectivité.
- Écoute des Câbles Sous-Marins et Défense: Les câbles sont sujets à l’écoute pour des raisons de défense et de renseignement, comme illustré par divers incidents d’espionnage international.
Environnementaux
- Impact sur la Faune Marine: Leur installation et leur maintenance doivent prendre en compte la protection de l’environnement marin.
Analyse
- Dépendance Croissante: Notre dépendance envers ces infrastructures souligne l’importance de leur sécurité et de leur maintenance.
- Géopolitique des Câbles Sous-Marins: Les câbles reflètent les dynamiques de pouvoir mondial, avec une concurrence intense entre les États-Unis et la Chine pour leur contrôle. L’Europe semble absente de cette stratégie globale.
Questions à Penser
- Résilience du Réseau: Comment peut-on améliorer la résilience des câbles sous-marins face aux menaces naturelles et humaines ?
- Équité dans l’Accès: Comment assurer que l’accès aux infrastructures sous-marines soit équitable entre les nations ?
- Avenir de la Connectivité: Quelles sont les alternatives potentielles aux câbles sous-marins pour l’avenir de la connectivité mondiale ?
Les câbles sous-marins, des infrastructures internet critiques
par juliettec | 16 Jan 2024 | Matériel
Qu’est ce que Galileo ? Où est-ce qu’on en est ? Est-ce mieux que le GPS ?
Qu’est ce que Galileo ?
→ Pourquoi ce nom ? Galilée est l’un des premiers à recourir à une méthodologie scientifique. D’après Antonino Drago, il est aussi précurseur dans sa manière d’aborder les enjeux de la science en l’abordant sous l’angle des enjeux intellectuels.
Galileo :
En 1998, la Commission Européenne demande au Parlement Européen d’établir « une contribution européenne à la mise en place d’un système global de navigation par satellite », dans le but de rendre l’Europe indépendante dans le domaine du GNSS (géolocalisation et navigation par un système de satellites). C’est le 21 octobre 2011 que les deux premiers satellites Galileo sont lancés. Galileo fournit un service mondial de positionnement, étant basé sur une constellation de 30 satellites en orbite à 23 222 km d’altitude.
Où est-ce qu’on en est ?
Changements profonds de l’ère spatiale / enjeu pour les prochaines décennies
Enjeu stratégique:
- Court terme : géolocalisation
- Moyen-terme : implantation de colonies lunaires / martiennes ; exploitation minière des astéroïdes
Enjeux
→ Enjeux de compétitions et de coopération sur les politiques spatiales.
La création de nouveaux programmes spatiaux (à destination de la Lune et de Mars) rapproche l’espace lointain et entraîne de nouveaux enjeux pour les puissances spatiales, y compris pour l’Europe qui veut se placer sur la scène internationale comme puissance à tous les niveaux. => Nouvelles priorités stratégiques.
→ Enjeux de souveraineté / sécurité / thème de la conquête et de la puissance.
Nombre croissants d’acteurs étatiques et privés.Le droit régissant les activités spatiales n’exclut pas la mise en orbite à des fins militaires. Question des normes de stabilité => équilibre des puissances entre Etats – dans le cadre de la politique commune de sécurité européenne => éviter le risque d’escalade incontrôlée.
Est-ce mieux que le GPS ?
Pros :
« Avec ce nouveau service de haute précision, Galileo devient la première constellation capable de fournir un service de haute précision à l’échelle mondiale et directement grâce au signal dans l’espace et via Internet », affirme Rodrigo da Costa, directeur exécutif de l’EUSPA. « Cette nouvelle fonctionnalité de Galileo favorisera l’innovation dans de nombreux secteurs en aval ».
Galileo offre une précision allant jusqu’à 20 centimètres horizontalement et 40 cm verticalement, ça en fait donc le service de navigation le plus précis au monde. L’agence spatiale européenne précise que le message est diffusé par Internet. Ce qui permet d’espérer une adoption plus large pour les appareils connectés dans les années à venir.
Cons :
La version la plus précise n’est pas disponible sur les smartphones. Le service de haute précision est intégré dans la bande E6 du signal Galileo, qui n’est accessible qu’aux récepteurs haut de gamme. Les smartphones et autres produits grand public ne sont donc pas la cible prioritaire, et cette haute précision n’est accessible que pour certains professionnels.
par siwen.lu | 16 Jan 2024 | Matériel
Que sont LoRA et Sigfox ?
LoRa (Long Range) :
- Portée : LoRa offre une portée étendue, ce qui signifie qu’il peut couvrir de grandes distances entre les appareils connectés et les passerelles (gateway).
- Fréquence : Utilise plusieurs fréquences radio, permettant une flexibilité dans le choix des canaux.
- Débit de données : Plutôt adapté aux débits de données bas, convient bien pour la transmission de petites quantités d’informations sur de longues distances.
- Architecture : LoRa utilise une architecture décentralisée, où les appareils (nœuds) communiquent directement avec les passerelles
- Consomation d’énergie : Une faible conso d’énergie, longue durée de vie de la batterie, mais peut légèrement plus gourmande en énergie que Sigfox.
- Sécurité : Propose une sécurité de base intégrée, mais la personnalisation et le renforcement
Sigfox :
- Portée : Sigfox est également conçu pour une portée longue, mais il utilise une infrastructure mondiale de stations de base pour la communication.
- Fréquence : Fonctionne sur une bande de fréquence dédiée à faible débit.
- Débit de données : Convient principalement pour des transmissions de petites données à faible débit.
- Architecture : Sigfox utilise une architecture centralisée où les dispositifs se connectent aux stations de base, qui relayent ensuite les données vers le cloud.
- Consomation d’énergie : Très économe en énergie
En pratique, LoRA a été créé par un collectif et n’est pas privé. Voici quelques exemples de de son déploiement pratique
Afin d’assurer la sécurité d’un bâtiment et de se conformer aux réglementations légales en matière de construction et de sécurité, il est nécessaire d’effectuer un entretien régulier des installations d’éclairage d’urgence. Cependant, la réalisation manuelle de cet entretien sur place peut être un processus complexe, sujet à erreurs et nécessitant beaucoup de main-d’œuvre.
En déployant des luminaires d’éclairage d’urgence LoRaWAN, les coûts de main-d’œuvre peuvent être réduits car ils permettent une surveillance sans fil de leur état et assurent un fonctionnement adéquat tout au long de leur durée de vie. Ces luminaires transmettent régulièrement des messages d’état, fournissant des informations sur les tests de fonctionnement et de durée, les dysfonctionnements et les pannes de courant. De plus, ils peuvent recevoir des commandes pour effectuer des tests. L’historique des données enregistrées peut servir de preuve pour démontrer la conformité avec les réglementations légales.
Sixfox elle, est une entreprise privée, qui était à l’origine une start up toulousaine mais qui peine à être rentable :
GreenCityZen, une éco-startup, s’est associée à Sigfox pour améliorer le réseau d’assainissement de Marseille. Ils connectent 5 000 caniveaux dans le réseau en utilisant la technologie de Sigfox, ce qui facilite la collecte de données à partir de gouttières équipées de capteurs. Cette intégration vise à améliorer les performances des caniveaux et à réduire les interventions de maintenance.
Initialement conçus pour la collecte des eaux pluviales, ces caniveaux recueillent également involontairement les déchets de la rue, entraînant des problèmes opérationnels et de la pollution. Lorsqu’ils sont bouchés, ils ne remplissent plus leur fonction principale et contribuent à la pollution environnementale, en particulier pendant les précipitations lorsque les déchets sont emportés dans l’environnement naturel. GreenCityZen aborde ce problème avec sa plateforme HummBox, permettant une surveillance continue des caniveaux d’eaux pluviales. La plateforme détecte les niveaux de déchets, optimisant l’opération et le nettoyage des caniveaux en réduisant le besoin de visites d’inspection physiques. Le réseau 0G de Sigfox France est utilisé pour collecter les données en temps réel des capteurs installés dans les caniveaux.
Ces capteurs auto-alimentés se connectent directement à Internet via le réseau Sigfox. Chaque caniveau est documenté de manière exhaustive dans l’application, incluant des détails tels que la taille, la forme, la marque, les images, l’état de l’instrumentation, le taux de remplissage et l’état de nettoyage. Avant cette collaboration, Marseille effectuait 50 000 visites d’inspection par an mais ne nettoyait que 50 % des caniveaux. Le déploiement de l’IoT a transformé le flux de travail des opérateurs de Seramm, offrant de meilleures données et une visibilité immédiate des caniveaux nécessitant une maintenance, améliorant la compréhension du type de maintenance requis sans visites de site initiales. Les données collectées fournissent également des statistiques précieuses pour le département d’assainissement, améliorant les performances globales.
“Loin du discours dominant mettant en valeur les technologies de communication à haut débit, comme la 4G et bientôt 5G, Sigfox parie depuis neuf ans sur l’exact opposé : ce qu’il nomme la « 0G ». Son projet permet de connecter des objets à son réseau, en utilisant des modules qui communiquent un minimum de données (juste l’essentiel) et sont peu énergivores, grâce à un maillage d’antennes radio peu onéreuses à installer. La solution est aujourd’hui disponible dans 65 pays et la société va déployer en 2020 des satellites pour renforcer sa couverture des zones les plus reculées, notamment les déserts et les océans.”
Aujourd’hui Sigfox est une startup qui a de l’avenir, et a été rachetée par une entreprise singapourienne
“En 2019, sa technologie devrait alimenter 16 millions d’objets, contre 2,2 millions en 2017 et 3,5 millions en 2018. « Aujourd’hui, Sigfox, ce n’est plus un concept, c’est une réalité. Ça fonctionne », a lancé sur scène Ludovic Le Moan, le patron de l’entreprise, considérée comme une potentielle « licorne » française (une société valorisée à plus d’un milliard de dollars). Les chiffres avancés semblent donner raison à l’entrepreneur, alors que son pari a longtemps semblé audacieux.”
Les différences et les points communs de ces systèmes :
1octet=8bits
Sigfox : – de octets (0-12), – rapide (100-600 bits), + de la portée des antennes (3-10km, 50km dans des zones rurales)
LoRa : + de octets (500*51= 25 500maxi), +rapide(22k bits), – de la portée de antennes (5-15km)
Ainsi, le protocole Sifox permet d’envoyer jusqu’à 140 messages par jour en lien montant mais seulement 4 messages par jour en lien descendant (du cloud vers l’objet connecté). LoRaWAN, de son côté, peut revendiquer une bidirectionnalité complètement symétrique, ce qui lui permet par exemple de réveiller un objet en veille à n’importe quel moment, ce qui n’est pas le cas pour Sigfox.
« Nous avons choisi la technologie LoRa plutôt que celle de Sigfox car lors des tests nous avons constaté que la technologie Long Range avait l’avantage de porter mieux à l’intérieur des bâtiments et d’être bidirectionnelle, nativement, sans compromis sur l’autonomie, pour actionner des dispositifs ou effectuer des mises à jour. LoRa fonctionne aussi pour des objets en déplacement et permet de localiser ces derniers sans GPS, lequel consomme plus d’énergie et ne fonctionne pas en intérieur »
Source : « Objets connectés : Bouygues Telecom vient concurrencer Sigfox », La Tribune, mars 2015
Sources :
https://resources.lora-alliance.org/use-cases/hbi-emergency-lighting-use-case
https://www.sigfox.com/greencityzen-sigfox-france-connect-marseilles-storm-drains/
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/22/objets-connectes-sigfox-espere-enfin-imposer-sa-technologie_6020191_3234.html
https://enless-wireless.com/fr/sigfox-vs-lora-quelles-differences/
https://www.requea.com/article-2.html
par marius.ryckewaerde | 16 Jan 2024 | Matériel
Lucie DOS REIS, Grégoire MANDY, Marius RYCKEWAERDE et Guillaume SAUVAGE
I – Définition
- Une carte SIM électronique, non matérielle, virtuelle qui fonctionne de la même manière qu’une carte SIM physique
- Possibilité d’avoir plusieurs forfaits sur un même appareil (jusqu’à 10 selon les téléphones).
- Nécessité d’avoir un appareil compatible
II – Enjeux
- Enjeu environnemental : réduction des déchets liés à la fabrication, l’envoi et à la destruction des cartes SIM, plus de possibilité de perte ou de casse, les téléphones s’usent moins (parce que pas de nécessité d’ouvrir la trappe), une sollicitation moindre de la batterie (Thales).
- Enjeu économique : facilité de changer d’opérateur et réduction des coûts d’itinérance (puisque possibilité de changer de forfait très rapidement), facilité en cas de vol (possibilité de le suivre tout le temps sans que le voleur puisse l’enlever), permet l’ouverture du marché à de nouveaux opérateurs et MVNO.
- Enjeu d’innovation : réduction de l’espace nécessaire dans l’appareil ce qui permet l’introduction de nouvelles technologies.
- Enjeu de concurrence : les opérateurs de télécom perdent de la vitesse et se font rattraper par Google qui veut tenter d’ouvrir une offre permettant de changer de forfait facilement pour les américains.
III – Chiffres
Janvier 2018 à 2020 : de 15 à 108 opérateurs qui proposent une e-Sim dans le monde (esim.net)
986 millions de téléphones possédant une eSim dans le monde (Junipern Research)
2 à 3 milliars de smartphones compatibles eSim en 2025 (esim.net)
par Rosalie Gillet | 15 Jan 2024 | Matériel
Siwen Lu, Amandine Dupont, Rosalie Gillet
Internet des objets, ou Internet Of Things – IoT
Un écosystème IoT fait référence à un ensemble interconnecté de dispositifs physiques équipés de capteurs, de logiciels, de réseaux et de technologies qui leur permettent de collecter, de transmettre et d’échanger des données. Ils fonctionnent avec une certaine autonomie sur le réseau, sans intervention humaine nécessaire. Ces appareils peuvent être des objets du quotidien tels que des capteurs environnementaux, des appareils domestiques intelligents, des dispositifs médicaux connectés, des véhicules équipés de capteurs, etc.
L’objectif principal d’un écosystème IoT est de créer des solutions intelligentes et connectées pour améliorer l’efficacité, la commodité, la sécurité ou encore pour faciliter la prise de décision dans divers domaines (l’industrie, la santé, les villes intelligentes, l’agriculture, etc.)
L’IoT se pense surtout par segment d’activité. On le retrouve principalement dans les secteurs de la ‘smart home’, de l’industrie manufacturière et dans les utilities. En particulier, “les compteurs communicants sont considérés comme l’objet connecté le plus déployé, puisque près de 60 millions d’appareils sont installés en France depuis 2021.” (voir le graphique du JdN sur les compteurs). En France, mis à part les compteurs, l’IoT est principalement utilisé dans la maintenance prédictive (75% des entreprises françaises de la tech l’utilisent en février 2021).
Il ne faut pas confondre IoT et objets connectés. Les objets connectés désignent des dispositifs ou objets physiques spécifiques qui sont reliés à Internet, leur permettant d’envoyer et de recevoir des données. Ces objets peuvent varier en complexité, allant d’une simple ampoule intelligente contrôlable via smartphone à un moteur d’avion transmettant des données de performance en temps réel. D’autre part, l’Internet des Objets, ou IoT, est un concept plus englobant. Il ne se limite pas aux objets connectés individuels, mais inclut également le réseau et les systèmes qui facilitent la collecte, l’échange et l’analyse de données par ces objets. L’IoT englobe l’ensemble de l’écosystème qui permet à ces dispositifs de fonctionner de manière intelligente et interactive, incluant le logiciel, le matériel et les connexions réseau nécessaires. Ainsi, tandis que les objets connectés sont des éléments individuels qui se connectent à Internet, l’IoT fait référence à un système plus large et à une infrastructure permettant l’interconnexion et la collaboration de ces objets, créant souvent des systèmes plus complexes et intelligents.
3 Exemples d’IoT dans la Fabrication.
Maintenance prédictive et opérations sur le terrain — Grâce à l’IoT, les machines et équipements industriels peuvent analyser les conditions de fonctionnement. Cela permet de surveiller la production et la maintenance des équipements en temps quasi réel sans dépendre de l’intervention humaine.
Mouvement de la chaîne d’approvisionnement des biens — L’IoT offre une meilleure transparence sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. En intégrant des capteurs aux biens ou en attachant des dispositifs de suivi/monitoring aux conteneurs de transport, les entreprises obtiennent plus de contrôle et de visibilité sur la chaîne d’approvisionnement de bout en bout, depuis l’usine de fabrication jusqu’au dépôt, en passant par les camions de livraison et jusqu’au client final.
Gestion des actifs industriels — Avec les dispositifs IoT, les fabricants peuvent suivre tous les actifs, des ressources dans le processus de production aux articles finis dans un entrepôt. La gestion des stocks ne nécessite plus de fermer une entreprise pour un comptage manuel, mais elle peut être effectuée régulièrement grâce à des rapports standards.
Articles et sources
Qu’est-ce que l’Internet des Objets ? – OVH Cloud
Exclusif : retrouvez l’édition 2023 de la galaxie IoT en France, Journal du Net, avril 2023
Marché de l’IoT en France : tous les chiffres, Journal du Net, juin 2023
3 Great Examples of IoT in Manufacturing, Zipit, mars 2022
par marius.ryckewaerde | 9 Jan 2024 | Matériel
Lucie DOS REIS, Guillaume Sauvage, Marius RYCKEWAERDE
I – Foxconn
- Constructeur taïwanais de matériel électronique et informatique pour Apple, de Sony, Nintendo, Microsoft et Samsung avec des usines en Chine
- Apple ne fait pas fabriquer ses iPhone aux USA mais en Chine pour réduire les coûts de fabrication
- Plus grosse firme qui fait de l’exportation en Chine en termes de CA
- 214 millards $ de revenus (2021)
- 1,3 million de personnes employées par l’entreprise
- Salaire de 10$ de l’heure
- Conséquences :
- Les personnes employées en Chine ne sont pas rémunérées
- Un droit du travail assez léger (travail des mineurs)
- Nombreux suicides résultant des conditions de travail (surnommée « l’usine à suicides« )
- Un cas de suicide assez représentatif : un employé qui avait un prototype de l’iPhone 4, il l’a perdu, il s’est fait frappé et il s’est suicide
II – Pegatron
- Entreprise taïwanaise qui fabrique des pièces et composants électroniques issue de la cession d’Asus
- Elle travaille pour Apple, Microsoft et Tesla
- Les usines sont basées au Mexique, en République tchèque, en Chine et en Inde (10% des iPhone en Inde)
- Effectif : 100 000 personnes
- Ils doivent travailler 18 jours d’affilée, entre 12 à 16h de travail par jour et ils dorment dans des dortoirs
- 100 heures supplémentaires par mois
- Conséquences :
- En novembre 2020, Apple se rend compte que Pegatron emploie des étudiants sans respecter le code du travail, ils se retirent
- Un mois après, une grève des salariés, beaucoup de violence et aucune communication à ce propos