Grégoire Mandy, Lucie DOS REIS, Guillaume SAUVAGE, Sixtine SCHATTEMAN et Marius RYCKEWAERDE

I – Commerces omnicanal, cross-canal et multi-canal

Commerce omnicanal : 

  • Intégration totale des canaux : complémentarité point de vente physique, e-commerce, réseaux sociaux
  • Les informations sur les produits, les prix, les promotions et les stocks sont synchronisées entre tous les canaux.
  • Utilisation de borne wifi, de bornes connectés en magasin, de QR code, etc. 
  • Objectif : expérience plus riche et plus ludique 

Commerce cross-canal : 

  • stratégie visant à rendre l’expérience de commerce fluide
  • coordination entre les différents canaux 
  • transition entre les canaux est facilitée (ex. commencer achat en ligne, puis rappel e-mail que des “articles sont dans le panier”) 

Commerce multi-canal : 

  • une entreprise propose plusieurs canaux de vente indépendants les uns des autres (boutique en ligne, RS, magasins).
  • il peut y avoir peu ou pas de coordination entre les canaux. 
  • Les clients peuvent utiliser différents canaux pour rechercher des produits, passer des commandes ou interagir avec l’entreprise.

 

II – La fin d’une pratique de consommation linéaire pour une consommation hybride :

Les deux face d’une même pièce, le ROPO et le showrooming 

52% des français en 2023 ont eu une consommation hybride, c’est-à-dire qu’ils ont allié une expérience d’achat en ligne avec un déplacement ou un achat dans un magasin. Ainsi, 44 % pratiquent le ROPO (Research Online Purchase Offline), c’est-à-dire que l’expérience de recherche et de comparaison intervient avant un déplacement dans des magasins physiques pour réellement réaliser l’achat. 30 % pratiquent le showrooming  la démarche inverse de commencer par les magasins physiques avant de conclure une transaction de consommation en ligne 

Il y a donc une complémentarité entre les achats en ligne et dans les magasins traditionnels. L’avènement d’internet n’a pas supprimé les pratiques physiques mais elles se sont quand même imposées chez plus de la moitié des Français comme une action complémentaire dans leurs usages de consommation.

D’une manière générale les deux manière de consommer ne sont pas interchangeables chacune apportant des possibilité différentes. Si le choix de l’achat en ligne permet une forme de praticité et de rapidité en ayant accès facilement à un grand nombre de références, il ne pourra jamais apporter le contact physique de choix avec le produit (essayage, touché, etc.) ou encore le contact social d’une consommation dans des magasins. Cet aspect social de la consommation est particulièrement important pour certains groupes sociaux comme les seniors particulièrement attachés aux routines et commerces de proximité. 

Du point de vue hardware.

  • Smartphones et tablettes : Les appareils mobiles modernes offrent aux consommateurs un accès instantané aux informations et aux achats en ligne. Les commerçants peuvent développer des applications dédiées pour atteindre directement leurs clients et offrir une expérience d’achat optimisée.
  • Paiement mobile et NFC : Les technologies de paiement sans contact, telles que la communication en champ proche (NFC), facilitent les transactions rapides et sécurisées. Les consommateurs peuvent simplement approcher leur téléphone du terminal de paiement pour effectuer des achats, éliminant ainsi le besoin de cartes physiques.
  • Localisation et GPS : Les fonctionnalités de localisation des smartphones permettent aux commerçants de fournir des offres géolocalisées, des promotions et des informations pertinentes basées sur la position du client. Cela améliore l’expérience utilisateur et peut encourager les achats impulsifs. cela permet aux clients de trouver les adresses de lieux d’intérêt plus facilement
  • Réseaux mobiles haut débit : Les réseaux 4G et 5G offrent une connectivité rapide et stable, permettant aux utilisateurs de parcourir les catalogues de produits, de diffuser des vidéos promotionnelles et de réaliser des transactions en ligne de manière fluide.
  • Applications de réalité augmentée (AR) : Les technologies AR peuvent permettre aux clients de visualiser des produits dans leur environnement avant de les acheter. Cela est particulièrement utile pour les articles tels que les meubles, les vêtements ou les produits de décoration.
  • Sécurité des paiements mobiles : Les technologies mobiles intègrent des fonctionnalités de sécurité avancées telles que la biométrie (empreintes digitales, reconnaissance faciale) pour garantir la confidentialité et la sécurité des transactions.

En somme, les technologies mobiles transforment profondément la manière dont les entreprises interagissent avec les consommateurs, offrent des produits et services, et gèrent leurs opérations commerciales.

Les habitudes de consommation numérique des français : 

Il est aisé de dire que les français ont massivement consommé en ligne cette année, ils sont 94 % à avoir effectué au moins un achat en ligne au cours des 12 derniers mois, 2 sur 3 réalisant des achats en ligne au moins une fois par mois.

Du côté des consommateurs, il est possible de constater que 49 % des Français ont effectué des achats sur 1 à 5 sites Internet ou applications différents chaque mois, tandis que seulement 19 % ont acheté sur plus de 5 sites par an. 85 % des familles avec enfants de moins de 15 ans sont des acheteurs réguliers en ligne. Une hausse de la consommation qu’il faut cependant relativiser, environ un tiers des Français n’achète en ligne que de façon occasionnelle, voire jamais.

Pour les vendeurs, le marché tricolore  représente de belles opportunités. En 2022, les Français ont dépensé environ 146,9 milliards d’euros en ligne pour l’achat de produits et de services. Cela représente une croissance de près de 13,8 % par rapport à l’année précédente, selon la FEVAD.

À la fin 2022, il y avait 207 000 sites marchands actifs. Il faut cependant relever que la majorité des achats en ligne se concentrent sur un petit nombre de sites.

III – L’arrivée des drones dans le commerce

Depuis son annonce en 2013, le service de livraison par drones d’Amazon, Prime Air s’est imposé comme un leader. Pour le moment actif uniquement aux États-Unis avec deux sites de livraison basés en Californie et au Texas, le service tend à s’internationaliser. Cette année, deux nouveaux sites devraient ouvrir en Italie et au Royaume-Uni.

Les drones d’Amazon, développés et fabriqués directement par le service, peuvent livrer 90% des produits du catalogue du géant américain, pesant jusqu’à 2,3 kg. Cette livraison est mise au point pour offrir une livraison plus rapide. Les appareils fonctionnant à l’électricité, les ingénieurs mettent en avant une réduction des émissions. Amazon prévoit de livrer plus de 500 millions de colis de cette façon tous les ans en 2030.

Certaines entreprises françaises se développent dans le secteur afin de proposer une offre alternative à celle du géant américain comme l’entreprise Delivrone, plutôt spécialisée dans le transport des produits liés à la santé. 

La Poste explore également ce secteur. Elle opère une ligne commerciale dans le Var depuis 2016 en partenariat avec la DGAC. L’entreprise envisage d’utiliser ce mode de transport principalement pour l’accès aux zones isolées ou difficilement accessibles. 

Les opérateurs doivent cependant faire face à des préoccupations nombreuses liées à la sécurité des appareils et des livraisons. L’accès à des propriétés privées par des drones extérieurs pose problème, en particulier dans des contextes sensibles comme les prisons où un réseau de livraison illégal par drone avait été débusqué.