par Helen | 10 Déc 2024 | Matériel
Étudiants : Helen BELMONTE, Mamadou Maladho DIALLO, Joanna ZIMMERMANN, Marion BAUER
Sujet 5 : Qui possède les câbles sous-marins ? Quels en sont les enjeux ?
Câbles sous-marins : les artères invisibles du pouvoir numérique
Qu’est-ce qu’un câble sous-marin ?
Un câble sous-marin est un long cordon de fibre optique, posé sur le fond marin (ou parfois enterré), destiné à transporter l’essentiel des données mondiales, comme Internet, la téléphonie ou même de l’électricité. Ces géants silencieux relient continents, îles et infrastructures numériques, mais leur rôle reste méconnu. Pourtant, derrière ces milliers de kilomètres de câbles se cachent des enjeux économiques, stratégiques et géopolitiques majeurs, faisant d’eux une infrastructure cruciale de notre monde connecté.
Source image : https://www.usni.org/magazines/proceedings/2023/august/coast-guard-should-lead-protect-undersea-cables
Qui possède les câbles sous-marins ?
Leur possession est répartie entre différents acteurs. Historiquement, les grands opérateurs télécoms, comme Orange ou AT&T, ont investi pour sécuriser leurs propres réseaux. Mais le paysage a évolué. Aujourd’hui, les géants de la tech, tels que Google, Meta ou Amazon, sont devenus des acteurs incontournables. En 2011, les GAFAM possédaient seulement 5 % des câbles sous-marins, contre plus de 50 % aujourd’hui. Leurs besoins croissants en bande passante pour les services cloud et les plateformes en ligne les poussent à investir dans leurs propres infrastructures. Dans certains cas, ces entreprises détiennent des câbles entiers, réduisant leur dépendance envers les opérateurs traditionnels.
Parallèlement, des consortiums internationaux se forment pour partager les coûts exorbitants de ces projets, qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. Ces alliances permettent de mutualiser les risques tout en garantissant un accès équitable aux données pour chaque membre. Les États, eux aussi, jouent un rôle dans cet écosystème. Conscients des enjeux de souveraineté numérique, certains gouvernements financent des projets pour éviter une dépendance excessive envers des entreprises privées ou des nations étrangères.
Source image : https://mastergeonum.org/2022/02/18/surtout-ne-pas-peter-un-cable-a-quoi-ressemble-le-cyberespace-sous-marin/
Quels sont les enjeux liés aux câbles sous-marins ?
Les câbles sous-marins ne sont pas qu’une simple infrastructure technique. Ils sont au cœur de rivalités stratégiques. Dans des zones sensibles, comme la mer de Chine méridionale, ils deviennent des enjeux de pouvoir entre grandes puissances. La capacité à contrôler ces routes numériques influence directement la sécurité des données et, par extension, la stabilité économique et politique.
Mais cette infrastructure essentielle reste vulnérable. Les câbles, bien que renforcés, ne sont pas invincibles. Ils peuvent être endommagés par des ancrages de bateaux, des séismes ou même des actes de sabotage. Ces risques soulèvent des questions cruciales de résilience et de cybersécurité, dans un monde où une coupure de données peut paralyser des économies entières.
L’enjeu est aussi environnemental. Poser des câbles sous-marins implique des interventions sur les fonds marins, avec un impact potentiel sur les écosystèmes. Bien que des efforts soient faits pour minimiser ces perturbations, cet aspect reste souvent peu discuté face à l’importance stratégique de ces infrastructures.
Alors que la demande mondiale en données explose, les câbles sous-marins deviennent plus que jamais essentiels. Leur contrôle, qu’il soit économique, technique ou géopolitique, façonne déjà les équilibres de notre société numérique. Et bien que discrets, ces géants des profondeurs restent au centre des enjeux du 21ᵉ siècle.
Les câbles sous-marins, qui transportent environ 98 % des flux d’informations mondiaux, sont une infrastructure essentielle mais méconnue de notre monde connecté. Longs cordons de fibre optique posés sur les fonds marins, ils relient continents, îles et infrastructures numériques, assurant la connectivité Internet et téléphonique à l’échelle planétaire. Mais derrière cette prouesse technologique se cachent des enjeux cruciaux.
Sur le plan stratégique, ces câbles jouent un rôle central dans la souveraineté numérique des nations. La maîtrise de ces infrastructures garantit le contrôle des données qui circulent à travers le monde. La France, par exemple, a récemment nationalisé Alcatel Submarine Networks, seul fabricant européen de câbles sous-marins en fibre optique, pour protéger cet atout stratégique. Mais cette infrastructure est vulnérable aux tensions internationales. En novembre 2024, des câbles en mer Baltique ont été endommagés, alimentant les soupçons envers un navire chinois, le « Yi-Peng 3 ». Ces incidents rappellent que les câbles sont des cibles potentielles de sabotage et d’espionnage, illustrant leur rôle dans les rivalités géopolitiques.
Les enjeux économiques sont tout aussi importants. En 2011, les GAFAM possédaient seulement 5 % des câbles sous-marins, contre plus de 50 % aujourd’hui. Ces géants investissent massivement dans cette infrastructure pour sécuriser leurs propres flux de données, renforçant leur domination sur le trafic Internet mondial. Cette concentration soulève des questions sur la dépendance envers ces entreprises et sur les risques pour les communications internationales. Une coupure de câble peut paralyser des transactions financières et entraîner des pertes économiques colossales, soulignant l’urgence de renforcer la résilience de ces infrastructures.
La technologie évolue pour répondre à ces défis. Avec l’augmentation exponentielle du trafic Internet, il est crucial d’améliorer la capacité et la robustesse des câbles. Des innovations, comme le déploiement à grande profondeur, sont en cours, mais leur entretien reste complexe et coûteux. La réparation d’un câble endommagé, souvent à plusieurs kilomètres sous l’eau, demande des ressources importantes, et des initiatives internationales cherchent à accélérer ces interventions.
Les impacts environnementaux ne sont pas en reste. La pose et l’entretien des câbles perturbent les écosystèmes marins, notamment les habitats sensibles des fonds marins. Bien que des efforts soient faits pour minimiser ces perturbations, des réglementations strictes sont nécessaires pour concilier développement technologique et préservation de l’environnement.
Enfin, le cadre juridique entourant ces infrastructures reste flou. Traversant des eaux internationales, les câbles sous-marins sont régis par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, mais des zones d’ombre subsistent, notamment sur la responsabilité en cas de dommages. Lorsqu’un câble est endommagé, déterminer le responsable parmi les nombreux acteurs impliqués reste un défi majeur.
Ces géants des profondeurs, bien qu’invisibles, jouent un rôle central dans l’équilibre de notre société numérique. Leur contrôle, qu’il soit stratégique, économique, technologique ou juridique, redessine déjà les dynamiques mondiales, révélant leur importance cruciale pour l’avenir.
Source image : https://bd53565bb0.clvaw-cdnwnd.com/5248ccc307284b5d053e41eef19504b4/200010786-aaba7aabab/Atlas%20strat%C3%A9gique%20des%20arm%C3%A9es%20fran%C3%A7aises%20-%20Iega%202023.pdf?ph=bd53565bb0
Sources
https://fr.businessam.be/cables-sous-marins-trafic-internet-mondial-atouts-economiques-strategiques/
https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/04/asn-fabricant-strategique-de-cables-telecoms-sous-marins-nationalise-par-l-etat_6376070_3234.html?
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/21/cables-sous-marins-endommages-en-mer-baltique-pourquoi-l-etau-se-resserre-autour-du-bateau-chinois_6407425_4408996.html?
https://fr.news.yahoo.com/c%C3%A2bles-marins-robot-abysses-chine-141422031.html?utm_source=chatgpt.com
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/cables-sous-marins
par williamlaville | 10 Déc 2024 | Matériel
Le Li-Fi (Light Fidelity) est une technologie de communication innovante qui utilise la lumière visible pour transmettre des données. Contrairement au Wi-Fi, qui repose sur les ondes radio, le Li-Fi s’appuie sur des ampoules LED dont l’intensité lumineuse est modulée à des fréquences imperceptibles à l’œil humain. Ces variations traduisent des données numériques pouvant atteindre des débits bien supérieurs à ceux du Wi-Fi, avec des vitesses théoriques de plusieurs centaines de gigabits par seconde.
Cette technologie présente des applications variées et offre des avantages tels qu’une transmission plus rapide, une meilleure sécurité (la lumière ne traverse pas les murs), et une consommation énergétique réduite grâce à l’usage de LED économes. Cependant, le Li-Fi reste limité à des espaces clos et nécessite encore des équipements spécifiques pour fonctionner de manière optimale. Des entreprises et collectivités commencent à l’intégrer dans leurs projets, notamment dans les « smart cities », où il peut être couplé à l’éclairage public pour optimiser la communication locale.
Fonctionnement et Performances
Les ampoules LED équipées de Li-Fi agissent comme des émetteurs, transmettant des données grâce à des variations lumineuses rapides captées par des récepteurs spécifiques. Si les laboratoires ont atteint des débits de 224 Gbps, les solutions actuelles se limitent généralement à 1-5 Gbps, ce qui reste compétitif pour de nombreux usages.
Le Li-Fi s’inscrit dans un écosystème de technologies de connectivité, avec des concurrents comme la 5G et le Wi-Fi 6. Ces derniers offrent une meilleure couverture extérieure et une compatibilité étendue, mais le Li-Fi se distingue par sa rapidité et sa sécurité accrues en espaces confinés. Par exemple, la norme IEEE 802.11bb, adoptée en 2023, standardise les solutions Li-Fi pour des applications commerciales à partir de 2025. Des avancées futures pourraient intégrer le Li-Fi à l’Internet des objets (IoT) et aux infrastructures de l’industrie 4.0.
Cas Concrets d’Utilisation
- Aviation Commerciale :
Air France, avec Latécoère, a démontré en 2019 que le Li-Fi pourrait fournir une connexion Internet fiable dans un avion sans interférer avec ses systèmes de navigation.
- Hôpitaux :
À Toulouse, l’hôpital Purpan a testé le Li-Fi pour transférer des données médicales sensibles sans risque d’interférence, un avantage crucial pour les appareils médicaux.
- Éducation :
Le lycée Palissy d’Agen est pionnier en France, utilisant le Li-Fi pour une connexion sécurisée tout en minimisant l’exposition des élèves aux ondes radio.
- Industrie Automobile :
Renault utilise le Li-Fi pour améliorer la communication entre les robots et les systèmes de contrôle dans ses usines, réduisant les interférences électromagnétiques.
- Musées et Expositions :
Le Musée de la Carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux offre aux visiteurs une expérience enrichie grâce à un guide interactif basé sur le Li-Fi.
- Transports Publics :
La RATP expérimente le Li-Fi dans le métro parisien pour fournir des informations en temps réel directement sur les smartphones des voyageurs.
- Spatiale :
Le réseau sans fil LiFi embarqué et testé à bord de la fusée Ariane 6 en 2023.
Avantages et Limites
- Atouts :
- Vitesse supérieure, jusqu’à 100 fois plus rapide que le Wi-Fi dans des conditions optimales.
- Sécurité accrue : les signaux lumineux ne traversent pas les murs, limitant les risques de piratage.
- Réduction des interférences électromagnétiques, essentielle pour des secteurs sensibles.
- Écologie : faible consommation énergétique et recyclabilité des composants.
- Contraintes :
- Portée limitée nécessitant une ligne de vue directe, soit environ 10 mètres.
- Coût d’installation élevé, impliquant une mise à niveau des infrastructures d’éclairage et de câblage.
- Obstacle physique : Le Li-Fi ne traverse pas les murs ni les obstacles (inconvénient mais avantage dans la sécurité).
- Géolocalisation complexe : Bien que précise, la mise en place d’un système de géolocalisation fiable nécessite un travail de cartographie minutieux.
Perspectives d’Avenir
La standardisation, avec des normes comme l’IEEE 802.11bb, et l’amélioration des performances (miniaturisation, modulation optimisée) pourraient accélérer l’adoption du Li-Fi. Les applications futures incluent la réalité augmentée, l’IoT industriel et les bureaux intelligents, rendant cette technologie incontournable pour des environnements où les performances et la sécurité sont primordiales.
Le Li-Fi ne se positionne pas comme un remplaçant du Wi-Fi mais comme une solution complémentaire idéale pour des usages spécifiques. Malgré ses promesses, le Li-Fi fait face à certains défis, notamment sa portée limitée et la nécessité d’une ligne de vue directe entre l’émetteur et le récepteur. Cependant, son potentiel est immense. Des entreprises comme Vodafone et Signify explorent déjà la combinaison du Li-Fi avec la 5G pour offrir une connectivité ultra-rapide et sécurisée. En résolvant ses défis techniques et en s’intégrant dans l’écosystème existant, il promet de transformer des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’industrie et les transports. Avec ses débits élevés, son faible impact écologique et ses capacités uniques, le Li-Fi incarne l’avenir des communications sans fil.
Le Li-Fi représente une révolution dans le monde de la connectivité, ouvrant la voie à un avenir où la lumière ne servira pas seulement à éclairer, mais aussi à nous connecter au monde numérique de manière plus rapide, plus sûre et plus efficace.
Citations:
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Li-Fi
[2] https://www.journaldunet.fr/web-tech/dictionnaire-de-l-iot/1489521-lifi-definition-et-fonctionnement-de-la-connexion-des-objets-par-la-lumiere/
[3] https://solutions.lesechos.fr/tech/c/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-la-technologie-li-fi-34274/
[4] https://www.oledcomm.net/fr/blog/quest-ce-que-le-lifi-definition-et-fonctionnement/
[5] https://www.decimale.net/lifi/
[6] https://www.tactis.fr/lifi/
[7] https://pro.orange.fr/lemag/le-lifi-qu-est-ce-que-c-est-CNT000001cTLO6.html
[8] https://www.batiproduits.com/batiwiki/lifi/definition/6BA53B66-9DF3-4698-B132-4908FF5601D0/
par oansah | 10 Déc 2024 | Matériel
LUMIÈRE SUR L’eSIM : LA TECHNOLOGIE DANS L’INDUSTRIE MOBILE
L’eSIM, ou SIM embarquée, représente l’une des évolutions les plus importantes dans l’industrie mobile. Contrairement à la carte SIM physique traditionnelle, l’eSIM est une version numérique intégrée directement dans les appareils. Cette technologie permet aux utilisateurs de gérer leur abonnement mobile de manière plus flexible et pratique, sans avoir à insérer ou à retirer une carte physique. Les fabricants comme Samsung, Apple et Google ont adopté cette technologie pour leurs appareils, et elle devient progressivement la norme.
Les Origines de l’eSIM : De la SIM traditionnelle à l’eSIM
L’eSIM a émergé en réponse aux besoins croissants de flexibilité et de simplicité dans la gestion des abonnements mobiles. Historiquement, les cartes SIM étaient des éléments physiques qu’il fallait insérer et retirer pour changer d’opérateur ou de forfait. Cela a limité l’expérience utilisateur, en particulier lors des déplacements internationaux, où il fallait souvent acheter une carte SIM locale pour éviter les frais de roaming.
L’eSIM est née de cette frustration et de la demande croissante de solutions plus modernes pour les smartphones, tablettes et objets connectés. Dès 2016, l’Organisation GSMA, qui regroupe les principaux opérateurs mobiles, a commencé à définir des standards pour l’eSIM, facilitant son adoption par les fabricants et opérateurs. En simplifiant la gestion des abonnements à travers des profils numériques, l’eSIM a ouvert la voie à une nouvelle ère de connectivité mobile.
Les Avantages de l’eSIM pour les Utilisateurs
- Plus de Flexibilité
L’un des principaux avantages de l’eSIM est la possibilité pour les utilisateurs de changer d’opérateur sans avoir à se rendre en boutique ou à insérer une nouvelle carte SIM. Cette souplesse est particulièrement utile pour les voyageurs internationaux, qui peuvent facilement choisir un opérateur local sans acheter de carte SIM physique. Avec l’eSIM, tout se fait directement via les paramètres du téléphone, ce qui élimine les obstacles liés aux cartes SIM classiques.
- Gain d’Espace dans les Appareils
L’eSIM est beaucoup plus petite qu’une carte SIM physique, ce qui permet aux fabricants de gagner de l’espace précieux à l’intérieur des appareils. Cela permet d’intégrer davantage de composants ou d’améliorer la conception des appareils tout en conservant une connectivité mobile efficace. Cette miniaturisation est un atout pour des appareils compacts comme les montres connectées, les tablettes et même certains ordinateurs portables.
- Activation à Distance et Simplification
Grâce à l’eSIM, les utilisateurs peuvent activer ou changer leur profil mobile à distance, sans avoir à se rendre dans un magasin ou à attendre l’envoi d’une nouvelle carte SIM. Ce procédé réduit non seulement les coûts logistiques pour les opérateurs, mais il simplifie également l’expérience utilisateur. De plus, plusieurs profils peuvent être stockés sur une seule eSIM, ce qui permet aux utilisateurs d’avoir plusieurs abonnements actifs sur un seul appareil, un avantage notable pour ceux qui souhaitent séparer leur vie professionnelle et personnelle.
Les Enjeux de l’Adoption de l’eSIM
- Sécurité et Confidentialité
L’un des principaux défis de l’eSIM est la sécurité. Étant une technologie dématérialisée, l’eSIM repose sur des profils stockés dans le cloud, ce qui pourrait potentiellement rendre les utilisateurs vulnérables au piratage. Pour contrer ce risque, des mesures de sécurité renforcées telles que l’authentification multi-facteurs et le cryptage avancé sont mises en place. Néanmoins, la question de la sécurité des données reste cruciale pour garantir la confiance des utilisateurs dans cette nouvelle technologie.
- Compatibilité et Adoption par les Fabricants
Bien que de plus en plus de fabricants adoptent l’eSIM, le processus de transition ne se fait pas sans heurts. Des géants comme Samsung, Apple et Google ont déjà intégré l’eSIM dans certains de leurs modèles de smartphones, tablettes et montres connectées. Cependant, l’adoption généralisée de cette technologie dépend de plusieurs facteurs, dont la compatibilité avec les opérateurs et les modèles d’appareils. Par exemple, certains appareils plus anciens ou des modèles économiques pourraient ne pas être compatibles avec l’eSIM, ce qui limite son adoption immédiate.
- Impact sur les Opérateurs Mobiles
L’introduction de l’eSIM bouleverse le modèle traditionnel des opérateurs. Autrefois, les opérateurs vendaient des cartes SIM physiques et contrôlaient le processus de distribution. Avec l’eSIM, le processus devient dématérialisé, ce qui réduit les points de contact physiques. En conséquence, les opérateurs doivent revoir leurs stratégies commerciales pour s’adapter à cette nouvelle dynamique. L’un des défis majeurs pour les opérateurs sera de convaincre les utilisateurs de passer à l’eSIM tout en maintenant leur modèle économique traditionnel.
Samsung et l’Adoption de l’eSIM
Samsung, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de smartphones, a été l’un des premiers à adopter l’eSIM dans ses appareils. Depuis 2018, certains modèles comme les séries Galaxy S et Galaxy Note intègrent l’eSIM. Cela permet aux utilisateurs de choisir plus facilement un opérateur ou de passer d’un forfait à un autre sans avoir à manipuler une carte physique. Samsung a également intégré l’eSIM dans ses appareils connectés, notamment les montres Galaxy, permettant une connectivité mobile sans avoir besoin d’un smartphone à proximité. Cette intégration permet aux utilisateurs d’être encore plus flexibles, notamment pour ceux qui souhaitent bénéficier de services mobiles sur leurs wearables.
En 2024, l’eSIM devient une caractéristique clé des appareils haut de gamme de Samsung, et la marque a continué de promouvoir cette technologie en la rendant disponible sur un nombre croissant de ses produits. Cependant, comme l’adoption reste encore limitée dans certaines régions et parmi les opérateurs, Samsung continue de proposer des modèles avec des slots pour cartes SIM physiques afin de ne pas perdre une partie de ses clients potentiels.
L’avenir de l’eSIM et les Perspectives
L’avenir de l’eSIM semble prometteur, notamment avec la volonté des opérateurs de réduire les coûts liés à la production de cartes SIM physiques et de faciliter la gestion des abonnements. Toutefois, plusieurs obstacles doivent encore être franchis pour assurer une adoption mondiale de cette technologie. Parmi ces obstacles, on retrouve la nécessité de garantir la sécurité des profils à distance, d’améliorer la compatibilité des appareils et de convaincre les utilisateurs de passer de la carte SIM physique à l’eSIM.
L’adoption de l’eSIM devrait également s’intensifier dans le secteur des objets connectés. De plus en plus de montres, de tablettes et de voitures connectées seront équipées de cette technologie. Cela permettra aux consommateurs de profiter d’une connectivité mobile plus fluide, tout en libérant de l’espace dans les appareils pour intégrer de nouveaux composants.
L’eSIM représente une avancée majeure dans le domaine des télécommunications mobiles. Elle simplifie l’expérience utilisateur en permettant une gestion plus flexible des abonnements, tout en offrant de nouveaux avantages pour les fabricants et les opérateurs. Les géants comme Samsung, Apple et Google sont en première ligne dans l’adoption de cette technologie, mais des défis subsistent, notamment en termes de sécurité, de standardisation et de compatibilité. L’eSIM promet de redéfinir l’industrie mobile dans les années à venir, rendant la connectivité mobile plus accessible, plus flexible et plus sécurisée.
par Liliana Ferreira | 10 Déc 2024 | Matériel
Liliana Ferreira Dos Santos, Mélanie Belkessa, Isabelle De Fleurian
LoRaWAN et Sigfox sont deux technologies LPWAN (Low Power Wide Area Network) pour l’Internet des objets (IoT), mais elles diffèrent principalement par leur architecture et leur fonctionnement :
- Sigfox est un protocole propriétaire avec un réseau unique géré par la société Sigfox, tandis que LoRaWAN est un protocole ouvert, permettant à différents opérateurs de déployer leurs propres réseaux.
- Sigfox offre une communication principalement unidirectionnelle, tandis que LoRaWAN permet des communications bidirectionnelles. Sigfox et Lora ont décidé d’utiliser des bandes de fréquences sans licence. L’utilisation de Sigfox est soumise à la souscription d’un abonnement. Les coûts d’abonnement sont généralement plus faibles pour Sigfox, mais LoRaWAN offre la possibilité de créer des réseaux privés sans abonnement.
L’évolution de Sigfox et LoRa reflète leurs adaptations aux besoins du marché IoT.
Sigfox : Fondée en 2009, cette entreprise française a connu une forte croissance, atteignant plus de 19 millions d’objets connectés et une couverture internationale. Cependant, elle fait face à des défis, notamment la concurrence accrue des réseaux cellulaires comme LTE-M et NB-IoT, qui pourraient réduire son rôle sur le marché.
LoRa : En revanche, LoRa, également de conception française, a émergé comme un standard ouvert, permettant à de nombreux opérateurs de déployer des réseaux privés. En 2020, il compte 148 opérateurs dans 56 pays. Sa flexibilité et son modèle ouvert lui confèrent un avantage concurrentiel face à Sigfox, particulièrement dans les environnements où des réseaux privés sont souhaitables.
Les coûts d’abonnements chez les opérateurs :
Faire communiquer un capteur sur un cloud Sigfox ou LoRa n’a pas le même prix. Cela dépend de l’opérateur retenu. De manière générale, il apparaît que les coûts d’abonnements pour des objets connectés LoRa est plus important qu’avec Sigfox. Cependant, la possibilité de basculer sur un mode de communication LoRa privé dans des zones non couvertes par le réseau LoRa de l’opérateur est un argument fort en faveur de la technologie LoRa.
Exemples d’usages de Sigfox
- Géolocalisation : Suivi d’équipements et de colis à travers l’Europe sans GPS, avec une précision de 10 m à 1 km.
- Mesure environnementale : Surveillance de la température, de l’humidité et de la pression pour des applications industrielles.
- Domotique : Intégration de détecteurs de fumée et systèmes d’alarme connectés.
Exemples d’usages de LoRa
- Agriculture intelligente : Suivi des cultures et gestion de l’irrigation grâce à des capteurs.
- Villes intelligentes : Gestion des déchets, éclairage public connecté, et contrôle de la qualité de l’air.
- Logistique : Suivi en temps réel des actifs et conditions de transport, comme la chaîne du froid.
Sources :
par chloe.baffray | 10 Déc 2024 | Matériel
Chloé, Maël, Mathias
Le NFC (Near Field Communication) est une technologie sans fil à courte portée. Elle permet à deux appareils compatibles, tels que des smartphones, de transférer des données simplement en les rapprochant à quelques centimètres.
Depuis plusieurs années, les géants de la tech tels qu’Apple, Google et Samsung investissent massivement dans le développement de solutions de paiement sans contact via smartphone, comme Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay. Pourtant, les banques françaises ont longtemps hésité à embrasser pleinement ces technologies. Pourquoi cette insistance des constructeurs, et quelles en sont les implications pour le secteur bancaire ?
Une stratégie de fidélisation et de diversification pour les constructeurs
Pour les fabricants de smartphones, intégrer des solutions de paiement mobile répond à plusieurs objectifs stratégiques :
- Renforcement de l’écosystème : En proposant des services de paiement intégrés, les constructeurs créent un environnement complet qui encourage les utilisateurs à rester fidèles à leur marque. Par exemple, un utilisateur d’Apple Pay est davantage incité à continuer d’utiliser des produits Apple pour bénéficier de l’ensemble des services offerts.
- Nouvelles sources de revenus : Bien que les commissions sur transactions soient réglementées en Europe, ces services permettent aux constructeurs de diversifier leurs revenus et de monétiser davantage leur base d’utilisateurs.
- Collecte de données : Les transactions effectuées via ces plateformes fournissent des données précieuses sur les habitudes de consommation, permettant aux entreprises de mieux cibler leurs offres et publicités.
Les réticences des banques françaises
De leur côté, les banques françaises ont manifesté plusieurs réserves face à l’adoption de ces solutions :
- Perte de contrôle sur les données : En laissant les géants de la tech gérer les transactions, les banques craignent de perdre l’accès à des informations cruciales sur les comportements d’achat de leurs clients.
- Concurrence directe : Les banques ont développé leurs propres solutions de paiement mobile, telles que Paylib, et voient l’arrivée de ces acteurs externes comme une menace pour leurs offres.
- Investissements technologiques : L’intégration de ces nouvelles solutions nécessite des mises à jour coûteuses des infrastructures existantes, un investissement que toutes les institutions ne sont pas prêtes à consentir.
Une adoption en progression malgré tout
Malgré ces réticences, l’utilisation du paiement mobile en France est en nette progression. Selon une étude de Lyf en 2024, 63 % des Français ont utilisé le paiement mobile sans contact en magasin, soit une augmentation de 8 points par rapport à 2023.
De plus, on compte 7 milliards de transactions, pour près de 116 milliards d’euros de transactions bancaires sans contact (NDLR : par puce NFC donc) en France en 2023.
Cette adoption croissante s’explique par plusieurs facteurs :
- Évolution des habitudes de consommation : La pandémie de COVID-19 a accéléré la transition vers des solutions de paiement sans contact, perçues comme plus hygiéniques et pratiques.
- Compatibilité accrue : De plus en plus de banques françaises rendent leurs cartes compatibles avec des services comme Apple Pay et Google Pay, élargissant ainsi l’accès pour leurs clients.
- Confiance renforcée : Les consommateurs sont de plus en plus rassurés quant à la sécurité des paiements mobiles, 63 % d’entre eux estimant que ce mode de paiement n’est pas plus risqué que les paiements classiques par carte bancaire.
La sécurité : frein à l’adoption
Bien que le paiement mobile soit conçu pour être sûr, une partie des consommateurs reste réticente face à la crainte de piratages ou de pertes de données personnelles.
Un avenir prometteur mais concurrentiel
Face à cette dynamique, les banques françaises n’ont d’autre choix que de s’adapter. Certaines ont choisi de collaborer avec les géants de la tech, tandis que d’autres misent sur le développement de solutions européennes, comme Wero, le portefeuille électronique européen lancé en 2024.
Pour les constructeurs, l’enjeu est de taille : réussir à imposer leurs solutions de paiement pour renforcer leur écosystème et capter une part significative du marché des transactions. Pour les banques, il s’agit de trouver un équilibre entre l’innovation et la préservation de leur rôle central dans la gestion des paiements.
Ainsi, le paysage du paiement mobile en France est en pleine mutation, marqué par une adoption croissante des consommateurs et une réorganisation stratégique des acteurs en présence.
SOURCES :
par Mya | 10 Déc 2024 | Matériel
Audrey, Camille et Mya
Pourquoi Huawei est-il interdit partout ?
Le 15 mai 2019, Donald Trump déclarait la guerre au constructeur chinois Huawei en interdisant l’usage de ses produits sur le territoire américain. Le milliardaire, récemment réélu président des États-Unis, voulait éliminer tout risque d’espionnage. Depuis, le géant chinois des télécommunications fait face à des interdictions croissantes dans plusieurs pays. La principale raison ? De sérieuses préoccupations de sécurité nationale. Peu après, la firme perdait sa licence « Android » et son accès aux produits Google sur l’ensemble de ses produits. Une perte qui a inévitablement réduit la qualité de l’expérience de ses utilisateurs.
Raisons de cette interdiction
Les interdictions visant Huawei s’inscrivent dans un contexte complexe mêlant préoccupations de sécurité nationale, tensions géopolitiques et enjeux économiques. Depuis plusieurs années, le géant chinois des télécommunications est accusé par les États-Unis et d’autres Nations de représenter une menace potentielle pour la sécurité des communications.
Les soupçons d’espionnage sont au cœur des restrictions imposées à Huawei. Washington affirme que les liens présumés de l’entreprise avec le gouvernement chinois pourraient permettre à Pékin d’exploiter ses équipements pour surveiller des données sensibles, notamment dans les infrastructures critiques des réseaux 5G. Cette crainte d’ingérence, partagée par des alliés comme le Royaume-Uni et l’Australie, a conduit à une interdiction progressive des produits Huawei dans plusieurs pays occidentaux (Source : Les numériques).
Un protectionnisme américain
Depuis 2019, Huawei, géant chinois des télécommunications, est au cœur d’une bataille technologique et géopolitique. Placée sur liste noire par les États-Unis, l’entreprise s’est vue interdire l’accès à des composants clés fournis par des entreprises américaines, une mesure qui a sévèrement affecté ses activités selon (Source : Frandroid). Ce blocage, justifié officiellement par des préoccupations de sécurité nationale, soulève également des questions sur une potentielle stratégie de protectionnisme économique visant à freiner la montée en puissance technologique de la Chine.
Selon (Source: legrandcontinent), plusieurs analystes estiment que ces restrictions ne se limitent pas à des enjeux de cybersécurité. Elles pourraient également s’inscrire dans une volonté de défendre les intérêts des entreprises américaines, en limitant l’influence croissante des technologies chinoises sur le marché mondial. Cette approche a fait école : des pays alliés comme le Canada et le Royaume-Uni ont suivi la position des États-Unis, en interdisant ou en réduisant l’utilisation des équipements Huawei dans leurs infrastructures 5G, craignant une dépendance technologique stratégique.
Ces mesures, bien que présentées comme un rempart face à des menaces potentielles, illustrent également les tensions croissantes entre les deux premières puissances économiques mondiales, où la technologie devient un champ de confrontation majeur.
Conséquences de ces interdictions
Malgré les sanctions américaines, Huawei maintient une position solide en Afrique, où l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 5,8 milliards de dollars en 2018, dont 60 % proviennent de la vente d’équipements et services, et 40 % des ventes de téléphones (Source : Servicesmobiles). Cependant, l’entreprise fait face à des défis importants sur d’autres marchés. En Europe, Huawei a connu un déclin significatif suite à l’embargo, aggravé par l’absence des services Google qui a rendu l’expérience utilisateur moins attrayante pour les consommateurs (Source : The Conversation). Même sur son marché domestique en Chine, Huawei a enregistré une baisse de ses performances (Source : Lanouvelletribune). Face à ces difficultés, l’entreprise a dû adapter sa stratégie en se concentrant sur la survie et l’innovation, investissant massivement en R&D et diversifiant ses activités vers des secteurs comme l’automobile intelligente et le cloud computing.
Une bataille aux multiples enjeux
Au-delà de la cybersécurité et des rivalités géopolitiques, ces interdictions ont aussi un fort volet économique. En excluant Huawei des marchés occidentaux, les États-Unis protègent indirectement leurs propres champions technologiques, tels que Qualcomm ou Cisco. Par ailleurs, ces restrictions visent à freiner l’avance chinoise dans les technologies émergentes, comme la 5G, où Huawei s’est imposé comme leader mondial.
par jingwenzhou9912@gmail.com | 10 Déc 2024 | Matériel
Anasatsia, Pearliani, Jingwen
La 5G: vers des entreprises / plateformes? 4G vs 5G
La République du Congo a déployé son réseau 5G le 21 novembre dernier. Le pays devient ainsi le premier d’Afrique Centrale a profiter de ce réseau. Mais quelles sont les raisons pour cette course à la 5G ?
La 5G, c’est quoi ?
L’avènement du réseau 5G marque un développement incontournable dans les télécommunications. Contrairement aux plus anciens réseaux, le 5G sort de l’univers où l’architecture est composée par des matériels à une architecture informatique comprenant des logiciels et des systèmes plus spécialisés. Autrement dit, « de nombreuses fonctions réseau seront virtualisées » dans ce réseau, d’après le rapport de l’ANRT. Cette virtualisation des fonctions matérielles aux fonctions logicielles permet d’augmenter l’efficacité, la flexibilité et la capacité d’infrastructure afin de mieux optimiser le réseau.
La virtualisation des fonctions dans le réseau 5G explique ainsi l’augmentation de débits de ce réseau (jusqu’à 20 GB/s) comparé à la 4G (jusqu’à 1GB/s) pour le téléchargement et le traitement de données plus rapides. Pour augmenter sa capacité, la 5G utilise également de nouvelles bandes de fréquence qui fonctionnent entre 30 et 300 GHz, tandis que la 4G fonctionne seulement entre 700 et 3600 MHz.
Avec sa performance, la 5G supporte le développement de l’Internet des Objets en offrant « une qualité de réseau améliorée et une consommation d’énergie optimisée. » Les IoT peuvent donc être déployés dans divers secteurs, tels que l’industrie, la gestion d’énergie et l’agriculture intelligente afin d’améliorer leur productivité.
Les défis et controverses de la 5G
Tout d’abord, l’un des principaux enjeux qui peuvent ralentir le déploiement des réseaux 5G est la question de l’attribution du spectre, qui est coûteuse et complexe, et avec des tensions entre gouvernements et opérateurs.
Ensuite, une quantité d’infrastructures avec une densification des antennes et des investissements massifs est nécessaire pour le déploiement de la 5G, ce qui est un fait souvent critiqué pour leur impact environnemental et social.
Aussi, la 5G amplifie les risques de cyberattaques et de violations des données à des fins de surveillance et d’espionnage, obligeant les acteurs à renforcer la sécurité pour maintenir la confiance des utilisateurs.
Puis, la question du coût pour déployer et au niveau de l’accessibilité financière des services 5G pour les consommateurs suscite toujours des inquiétudes. Donc, pour les entreprises de télécommunication, ce n’est plus possible d’envisager la 5G comme les technologies précédentes. Elle doit faire l’objet d’une vraie réflexion pour adopter une stratégie permettant un retour sur investissement rapide avec l’identification de leviers de monétisation.
Enfin, il existe également un enjeu sanitaire autour de l’effet des radiofréquences sur la santé, comme le montre le rapport du Ministère de l’Economie. Bien que les agences de santé internationales affirment qu’il n’existe pas d’effets néfastes sur la santé à court terme, que les potentiels effets à long terme sont actuellement non avérés, de nombreuses rumeurs préoccupent les utilisateurs comme les scientifiques. C’est une question qui se pose plus de plus dans un monde où l’utilisation des fréquences se multiplient.
Sources
Connectivité et Réseaux : Le défis du déploiement de la 5G | LinkedIn. (n.d.). Retrieved from https://www.linkedin.com/pulse/connectivit%C3%A9-et-r%C3%A9seaux-le-d%C3%A9fis-du-d%C3%A9ploiement-de-la-5g-sofrecom/
Follenfant, P., Nataf, J. M., Aballea, P., Viossat, L. C., Robineau, F. M., Havard, H., … & Distler, P. (2020). Déploiement de la 5G en France et dans le monde: aspects techniques et sanitaires. Rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, Paris.
IDTM. (2024, March 4). Quels sont les défis de la 5G en France ? Retrieved from https://itdm-group.com/blog/quels-sont-les-defis-de-la-5g-en-france/
Schlumberger, J. F. (2024, May 6). La 5G dans les chaînes de valeur des données. Retrieved from https://la-rem.eu/2021/09/la-5g-dans-les-chaines-de-valeur-des-donnees-un-defi-technologique-et-industriel-devant-nous/
SDxCentral. (2022, May 4). In the World of 5G, Virtualization Is Everything – SDxCentral. Retrieved from https://www.sdxcentral.com/5g/definitions/key-elements-5g-network/5g-virtualization/
par msivenbo | 9 Déc 2024 | Matériel
Chloé, Mathias, Maël
Les plans et schémas de l’Arduino sont ouverts, permettant à la communauté de les modifier et de les redistribuer.
Lorsque l’on évoque le terme « libre », il est souvent associé aux logiciels libres comme Linux ou Firefox. Mais saviez-vous que cette philosophie s’étend aussi au monde des objets physiques ? Le « matériel libre », ou open hardware, est un concept en pleine expansion qui promet de transformer notre façon de concevoir, de produire et d’utiliser les objets du quotidien.
Définition : qu’entend-on par « matériel libre » ?
Le matériel libre désigne des équipements physiques dont les plans, schémas techniques, et conceptions sont rendus publics et accessibles à tous. À l’instar des logiciels libres, il repose sur des principes fondamentaux :
- Accès au design : les plans, fichiers CAD (dessins assistés par ordinateur) ou schémas électroniques sont disponibles sous une licence ouverte.
- Réutilisation et modification : chacun peut non seulement fabriquer l’objet, mais aussi l’adapter ou l’améliorer en fonction de ses besoins.
- Partage des améliorations : les contributions de la communauté doivent idéalement être mises à disposition sous la même licence ouverte.
Cela permet à des individus, des startups ou même des multinationales de collaborer et d’innover collectivement.
Les licences : le socle juridique
Comme pour les logiciels libres, le matériel libre repose sur des licences spécifiques, comme la CERN Open Hardware License ou la TAPR Open Hardware License. Ces licences garantissent que les créations restent accessibles à tous, même en cas de commercialisation.
Contrairement aux licences classiques, elles n’interdisent pas la vente d’objets fabriqués à partir des designs. En revanche, elles imposent de fournir les plans avec le produit ou de permettre l’accès à ces derniers.
Des exemples concrets de matériel libre
Le concept de matériel libre a donné naissance à de nombreux projets ambitieux et innovants :
- Arduino : cette célèbre carte électronique est devenue un incontournable pour les amateurs d’électronique et les fabricants de prototypes. Tous les schémas de conception sont disponibles en ligne.
- RepRap : un projet de imprimante 3D auto-réplicante. Non seulement elle est open-source, mais elle peut fabriquer une partie des pièces nécessaires à sa propre reproduction.
- OpenBCI : un dispositif open-source pour enregistrer les signaux cérébraux, utilisé à la fois dans la recherche médicale et les interfaces cerveau-machine.
Ces exemples montrent à quel point le matériel libre est diversifié, allant de l’éducation au domaine médical, en passant par l’agriculture ou les télécommunications.
Pourquoi choisir le matériel libre ?
Le matériel libre s’inscrit dans une philosophie de transparence et de collaboration. Il présente plusieurs avantages clés :
- Démocratisation de l’innovation : rendre accessibles les outils et les connaissances permet à n’importe qui, n’importe où, de créer.
- Réduction des coûts : en supprimant les barrières liées aux brevets, il est possible de produire des objets de qualité à moindre coût.
- Personnalisation et réparabilité : contrairement aux produits propriétaires, les objets en matériel libre peuvent être facilement adaptés ou réparés par leurs utilisateurs.
Les limites et défis
Malgré ses avantages, le matériel libre n’est pas exempt de défis. Parmi eux :
- Complexité technique : tout le monde n’a pas les compétences nécessaires pour exploiter pleinement des plans open-source.
- Soutien financier : les projets open hardware reposent souvent sur des communautés bénévoles ou des financements participatifs, ce qui peut limiter leur ampleur.
- Respect des licences : garantir que les entreprises respectent les règles d’ouverture peut s’avérer difficile.
Un futur prometteur
Alors que la société évolue vers une consommation plus responsable, le matériel libre pourrait jouer un rôle central dans la lutte contre l’obsolescence programmée et le gaspillage. Il incarne une vision plus collaborative et durable de l’innovation, où le savoir est partagé plutôt qu’enfermé dans des brevets.
À une époque où la transparence et la durabilité sont de plus en plus valorisées, le matériel libre pourrait bien devenir une pierre angulaire de l’économie circulaire et de l’innovation technologique. L’avenir est à ceux qui partagent.
Nos sources :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9riel_libre
- https://www.gnu.org/philosophy/free-hardware-designs.fr
- https://lilianricaud.com/travail-en-reseau/cooperation-ouverte-du-logiciel-libre-au-materiel-libre/
- https://www.oshwa.org/definition/french/
- https://www.ekopedia.fr/wiki/Mat%C3%A9riel_libre
- https://linuxfr.org/news/conception-de-materiel-libre-ou-en-sommes-nous
- https://framablog.org/2015/05/16/nous-voulons-aussi-du-materiel-libre
par JA FS | 9 Déc 2024 | Matériel
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